Paraguay : La communauté indigène Y'akâ Marangatú récupère ses terres ancestrales

Publié le 29 Octobre 2020


 La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a publié son rapport concernant la demande de la communauté indigène Y'akâ Marangatú sur la récupération de son territoire au Paraguay, qui était occupé par des tiers par le biais de fermes. L'organisation internationale a décidé que l'État paraguayen devait respecter pleinement les accords qu'il a signés avec cette communauté en 2009, notamment l'octroi de 219 hectares de terres ancestrales.

Servindi, 28 octobre 2020 - La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a décidé que l'État du Paraguay devait se conformer pleinement à l'octroi de 219 hectares de terres ancestrales à la communauté indigène Y'akâ Marangatú.

Cette communauté appartient au peuple Mbya et est située dans le département paraguayen d'Itapúa, où ils revendiquent officiellement leur territoire depuis les années 1990.

À cet égard, la CIDH a rendu public son rapport n° 256/20 concernant la demande de cette communauté de récupérer ses terres d'origine, occupées par des tiers par le biais de fermes.

Par le biais de ce document, l'organisation internationale a fait part de sa décision d'approuver l'accord de règlement amiable entre Y'akâ Marangatú et l'État paraguayen.

Cette conciliation a été signée par les deux parties le 2 mars 2009, dans laquelle le Paraguay a reconnu sa responsabilité internationale pour les violations des droits de l'homme commises contre la communauté autochtone.

À cette date, le pays s'est engagé à mettre en œuvre 11 mesures de réparation en faveur de Y'akâ Marangatú.

L'une d'entre elles concerne les procédures pertinentes pour procéder à l'achat direct ou à l'expropriation des 219 hectares revendiqués par la communauté.

La surveillance de la contamination de la zone et l'évaluation de l'impact environnemental, ainsi que la fourniture de denrées alimentaires de base et d'eau potable, font partie des autres engagements.


La CIDH décide que le Paraguay ne s'est pas conformé à l'accord

La CIDH conclut que l'État du Paraguay ne s'est pas entièrement conformé à certains des points qu'il avait accepté de mettre en œuvre dans cette affaire. C'est-à-dire qu'il a été partiellement mis en œuvre.

"Déclarer la conformité partielle substantielle [...] dixième (achat direct ou expropriation de 219 hectares), de l'accord de règlement amiable", détaille le rapport.

Cette observation de la Commission se fonde sur la loi promulguée par le gouvernement du Paraguay le 18 septembre 2020, qui autorise l'expropriation de 219 hectares.

Cependant, comme l'a récemment expliqué la CIDH, cette mesure n'a pas encore été pleinement mise en œuvre au profit de la communauté indigène Y'akâ Marangatú.

Pour cette raison, la Commission interaméricaine conclut que l'expropriation des terres en faveur de ces habitants indigènes du Paraguay doit continuer à être surveillée.

De même, la CIDH indique que l'État paraguayen ne s'est pas encore conformé au "suivi des crimes écologiques" et à "l'enquête sur les dommages", qui sont 2 des 11 accords qui n'ont pas été exécutés.

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 27/10/2020

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Paraguay, #Peuples originaires, #Les terres, #Mbyá Guaraní

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