Pérou - Comment rendre opérationnel le plan d'action sur l'égalité des sexes et le changement climatique du point de vue des femmes indigènes ? (ONAMIAP)

Publié le 9 Octobre 2020


8 octobre, 2020


Le rapport de l'ONAMIAP vise à contribuer à la participation effective, inclusive et représentative des femmes autochtones aux plans et politiques liés à la gestion du changement climatique à différents niveaux.


Le Plan d'action sur le genre et le changement climatique (PAGC) a été approuvé en juillet 2016 à la suite des actions de plaidoyer menées par diverses femmes lors de la COP20 qui s'est tenue à Lima en 2014. Pour concrétiser sa mise en œuvre, l'ONAMIAP a préparé un rapport intitulé "Vers l'opérationnalisation de la participation des femmes autochtones à la mise en œuvre d'instruments globaux de gestion du changement climatique". Ce document couvre les principales étapes des réglementations nationales et internationales et l'identification des impacts différenciés du changement climatique sur les territoires et les populations qui y vivent, en particulier les femmes autochtones.

L'objectif de ce rapport est de contribuer à une participation efficace, inclusive et représentative des femmes autochtones aux plans et politiques liés à la gestion du changement climatique aux différents niveaux : national, régional, local, sectoriel et intersectoriel. Cela se fait dans le cadre de traités internationaux dont le respect est obligatoire pour l'État péruvien, notamment l'accord de Paris.

Ces traités et accords de nature contraignante ont permis la création d'une série d'espaces, de lois, de plans et de programmes pour la gestion du climat. L'un des plans nationaux et intersectoriels est le PAGCC lui-même, dont la mise en œuvre et l'opérationnalisation relèvent de la responsabilité du ministère de l'Environnement (MINAM) et du ministère des Femmes et des Populations vulnérables (MIMP). Le PAGCC répond également aux approches transversales définies par le MINAM pour les actions d'adaptation et d'atténuation : interculturalité, intergénérationnel et genre.

Il convient de noter que le CCAP considère quatre niveaux : (1) Gestion de l'information, (2) Renforcement des capacités, (3) Politiques et instruments de gestion et (4) Mesures d'adaptation et d'atténuation. Bien que sa conception et sa construction aient été élaborées en tenant compte des approches transversales susmentionnées, il convient de veiller à ce que sa mise en œuvre se poursuive de cette manière. De même, nous devons veiller à ce que les peuples indigènes et les femmes participent à tous les niveaux proposés grâce à nos contributions et à nos observations, en alimentant les informations techniques avec nos connaissances traditionnelles et ancestrales, notamment en matière de gestion territoriale.

Dans le même temps, l'égalité des sexes doit être garantie dans les espaces nationaux, comme la Commission nationale sur le changement climatique (CNCC). L'élaboration et la mise à jour des contributions déterminées au niveau national (NDC) sont prévues dans la stratégie nationale et les stratégies régionales sur le changement climatique, tandis qu'au niveau local et du district, elles sont incluses dans les plans locaux sur le changement climatique, à la construction, à la mise en œuvre et au suivi desquels doivent participer les peuples indigènes et les femmes.

Nous ne devons pas non plus perdre de vue les espaces de participation aux niveaux régional et local, qui sont également responsables de la conception et de la mise en œuvre des stratégies et des plans susmentionnés par l'intermédiaire des commissions régionales de l'environnement (CAR) et des commissions municipales de l'environnement (CEM). Il est essentiel que ces espaces puissent assurer la participation, dans l'équité entre les sexes, des populations locales, parmi lesquelles on trouve les communautés et les bases des organisations indigènes ; dans les réunions, assemblées et autres espaces où sont discutées des questions qui peuvent directement ou indirectement affecter nos modes de vie.

Dans le même temps, il convient de garder à l'esprit les conditions qui ont été prises en compte pour la mise en œuvre du PCCG. Il a été établi que l'accent sur le genre sera inclus dans tous les niveaux et instruments mentionnés. En conséquence, il faut considérer que les femmes autochtones y contribuent et y participent activement et efficacement, en mettant particulièrement l'accent sur les mesures d'atténuation et d'adaptation concrètes et reproductibles proposées dans le CDN.

Une tâche essentielle consiste à combler les écarts en termes d'opportunités, qui ne sont actuellement pas équitables pour les hommes et les femmes, ces dernières ayant davantage d'obstacles à l'accès à certains espaces. Par conséquent, le renforcement des capacités et le développement des compétences sont importants pour continuer à combler les écarts et à donner aux femmes autochtones les moyens de participer efficacement aux décisions concernant nos territoires.

Pour avancer sur cette voie, il est essentiel que les indicateurs utilisés pour recueillir des informations sur la gestion du climat contribuent à l'identification des inégalités entre les sexes. Enfin, un langage inclusif doit être adopté dans les documents et les discours, afin que la présence des hommes et des femmes soit visible.

L'opérationnalisation du PCCG représente une remise en question des rôles dignes des femmes dans les communautés andines et amazoniennes. Ce n'est pas facile, mais nous, les femmes indigènes, sommes de plus en plus conscientes de notre condition de gardiennes de la culture, de la langue et de l'identité de nos peuples, ainsi que du territoire que nous habitons. Ainsi, nos connaissances rendent notre perspective fondamentale pour la conception et la mise en œuvre des actions d'atténuation et d'adaptation, ainsi que pour notre impact permanent à plusieurs niveaux et entre secteurs.

Bien que la route soit longue et difficile, ce n'est pas la première que les femmes indigènes doivent parcourir pour faire reconnaître nos droits et nos connaissances, il ne fait donc aucun doute que nous relèverons le défi avec beaucoup d'aplomb, de responsabilité et de sagesse.

traducteur deepl relecture carolita

Onamiap (Organisation Nationale des Femmes Indigènes Andines et Amazoniennes du Pérou 08/10/2020

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