Colombie/La Minga - Nous rejetons les manifestations des femmes membres de l'ELN qui circulent sur les réseaux sociaux
Publié le 16 Octobre 2020
15 octobre 2020
COMMUNIQUÉ À LA COMMUNAUTÉ NATIONALE ET INTERNATIONALE
LES PEUPLES INDIGÈNES, LES SECTEURS SOCIAUX, LES AFROS ET LES PAYSANS RATIFIENT LE CARACTÈRE POLITIQUE DE LA MINGA, POUR LA DÉFENSE DE LA VIE ET DE LA PAIX, DU TERRITOIRE ET DE LA DÉMOCRATIE, DÉNONCENT LES MANIFESTATIONS DES FEMMES DE L'ARMÉE DE LIBÉRATION NATIONALE - CELLES QUI CIRCULENT DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX.
Les rassembleurs de la Minga du Sud-Ouest pour la défense de la vie et de la paix, du territoire et de la démocratie, dénoncent et rejettent la vidéo qui circule dans les réseaux de médias de masse. Une fois de plus, le gouvernement national active la stratégie de stigmatisation de la voix de protestation où nous avons demandé un débat politique au président de la République Ivan Duque Márquez ; il est de plus en plus déconcertant de constater l'absence prolongée où nous ne trouvons aucune réponse du président du pays.
Il n'est pas vrai que nous, les organisateurs de la Minga, soit une infiltration d'organisations armées, avons clairement indiqué qu'elles sont étrangères au projet politique de transformation du pays que nous avons parcouru dans la capitale et les villes intermédiaires ; Notre "Minga" des peuples indigènes, des organisations sociales, des paysans, des Afros, des étudiants, est encadrée par notre lutte et notre résistance pacifique, guidée par notre vision contre la lutte armée. C'est pourquoi nous n'acceptons pas, nous dénonçons et nous rejetons ces déclarations qui ne visent qu'à affecter le processus politique, structurel, culturel et démocratique de la grande mobilisation qui se déplace dans les rues.
Une des causes de la prolifération des groupes armés de différentes nuances est la mauvaise application de l'accord de paix, de la référence représentée des dialogues humanitaires avec une perspective de paix qui devrait garantir la participation des différents acteurs, avec lesquels le gouvernement national refuse de s'asseoir, qui n'a pas voulu montrer sa face. Nous décrétons que la "stigmatisation systématique sur les réseaux", n'empêchera pas notre arrivée pour parler devant le peuple colombien, pendant les tournées nous continuerons à exiger la dignité des peuples indigènes, des secteurs sociaux, des paysans, des étudiants qui participent collectivement à la construction d'un nouveau pays.
Nous exigeons que la communauté internationale, les organisations et institutions qui garantissent et défendent les droits de l'homme, le gouvernement national, le bureau du médiateur, le bureau du procureur national des droits de l'homme et le ministère de l'intérieur, garantissent les mesures de protection nécessaires pour les personnes qui voyagent dans la Minga du Sud-Ouest, face au risque imminent de nature collective, puisque l'objectif est de créer une réalité de participation armée pour activer les armes de l'État par le biais de ses forces publiques. La Nation/Ministère de la Défense doit s'abstenir de tout attentat contre nous ; nous les tenons pour responsables des excès, de l'obstruction et de la réalisation d'attentats contre la vie du collectif de la Minga, qui ont été déclarés sujets de protection spéciale comme mentionné dans la Constitution politique et la loi.
MINGA DU SUD-OUEST 15 OCTOBRE 2020
traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 15/10/2020