Chansons reprises : La canción del bongó

Publié le 11 Octobre 2020

La chanson du bongo

Celle-ci c'est la chanson du bongo :
- Ici le plus fin qui soit,
réponds, si moi j'appelle.
Certains disent : "Un moment,
d'autres disent : "Me voici."
Mais mon rude carillon ,
mais ma voix profonde,
convoquent le noir et le blanc,
qui dansent le même son *,
cueripardos et almiprietos*
plus de sang que de soleil,
pour qui, à l'extérieur, il n'y pas de nuit,
il fait déjà nuit à l'intérieur.
Ici le plus fin qui soit,
réponds, si moi, j'appelle.

Dans ce pays, le mulâtre
d'africain et d'espagnol
(Santa Barbara d'un côté,
de l'autre côté, Changó),
il a toujours un grand-parent qui manque,
quand il n'y a plus de Don
et qu'il y a des titres de Castille
avec des parents à Bondó :
Mieux vaut se taire, mes amis,
et ne pas remuer la question,
parce que nous venons de loin,
et nous marchons deux par deux.
Ici le plus fin qui soit,
réponds si moi, j'appelle.

Il y aura ceux qui m'insulteront,
mais pas du cœur ;
il y aura ceux qui me cracheront dessus en public,
quand certains m'embrasseront...
A ceux-là, je dis :
- Mon ami,
déjà tu me demanderas pardon,
déjà tu mangeras de ma soupe de pommes de terre,
déjà tu me donneras la raison,
déjà tu me frapperas le cuir,
déjà tu danseras à ma voix,
déjà nous nous promènerons bras dessus bras dessous,
déjà tu seras où moi je suis,
déjà tu viendras de bas en haut,
car ici le plus grand c'est moi !

Nicolás Guillén traduction carolita

Paroles originales

* son : genre musical cubain dont Nicolás Guillén était un des maestros dans sa poésie.

*cueripardos et almiprietos* à la peau noire afrodescendants cubains au culte venant d'Afrique , à la peau blanche, ceux qui descendent des espagnols catholiques, qui sont propriétaires des terres

Rédigé par caroleone

Publié dans #chansons reprises, #La poésie que j'aime, #Chanson du monde, #Cuba

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