Alfredo Zitarrosa: Milonga Madre (1970)
Publié le 11 Juin 2021
Cinquième LP d'Alfredo Zitarrosa (le quatrième sorti en Argentine). Il a été enregistré dans les studios de l'Odeon à Buenos Aires. Il a été publié presque simultanément en Uruguay et en Argentine en 1970.
Il contient 12 titres, dont 6 appartiennent à Zitarrosa en termes de paroles et de musique (1, 2, 6, 7, 9 et 11). Les autres sont des compositions de : Atahualpa Yupanqui (Milonga del solitario) ; Rubén Lena (Pobre Joaquín y A Don José) ; Aníbal Sampayo (Patrón o Vea patrón) ; et Capagorry/Viglietti (Milico e' palo). Barrio Sur est co-écrit par Zitarrosa et Enrique Estrázulas.
C'est ce qui est écrit au dos de la couverture du disque :
Les instrumentistes qui participent à ce disque sont, par ordre alphabétique, Carlos Arnáis (violon) / Hugo Baralis (violon) / Buyvidas (alto) / Luis Cantafio (violon) / Enrique Mario Francini (violon) / Emilio González (alto) / Claudio González (violon) / Domingo Rulio (flûte) / Yavella (obóe)
L'orchestre était dirigé par Carlos García.
L'ensemble instrumental de base était composé de : Nelson Olivera (1ère guitare) / Ciro Pérez (2ème guitare) / Gualberto López (guitarrón) / Néstor Casco (contrebasse).
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C'est notre cinquième album longue durée - le quatrième pour la République argentine - et comme les trois précédents, il a été enregistré dans les studios de l'Odéon à Buenos Aires.
À la veille de notre voyage, en avril de cette année, nous avons contacté Don Carlos García, qui a écrit à ma demande les arrangements de trois chansons (Solos y Juntos, Milonga del solitario et Carta a doña Tomasa), en modifiant également, de façon expresse, certains détails des arrangements de Nene Patudo. Ce travail de composition, que je dois encore une fois remercier fraternellement, de qualité égale, réalisé en seulement 24 heures et enregistré dans les conditions pressantes d'un temps très limité, constitue à mon sens un grand effort du réalisateur et de ses musiciens, puisqu'au moins des versions expressives ont été obtenues, sans les répétitions et les ajustements nécessaires qui sont habituellement faits dans ces cas.
C'est la première fois que la Milonga del solitario a été enregistrée avec des violons. Nous avons voulu rendre hommage à Don Atahualpa Yupanqui de cette façon, bien qu'avec sa renommée universelle notre contribution - pour beaucoup de gens audacieux - ne signifie presque rien. Je crois que le thème résiste bien au traitement et en tout cas il n'a perdu, à mon avis, ni son intensité poétique ni son cachet paysan.
L'arrangement de Milonga madre a été écrit par l'auteur et "Becho Eizmendi".
(celui avec le violon). Ils étaient chargés de Becho, outre le choix des timbres instrumentaux et la création d'un thème mélodique qui est inclus à la fin de la chanson, au début de la septième copla comme contrepoint. Ma gratitude à ce cher ami.
Mes guitaristes sont de retour, pour leur part, pour apporter leur travail créatif à cet album également. Ils ont notamment inventé une des introductions au candombe, précisément la plus savoureuse, et improvisent pour la milonga -Pérez et Olivera, dans cet ordre- un solo au rythme du guitarrón, pour mieux célébrer les vers passionnés d'Atahualpa.
La flûte de Domingo Rulio a mis tout son tango dans "la milonga madre", le forçant à ressembler encore plus à ses origines. Bien que l'arrangement ait été écrit pour la flûte et le hautbois, Rulio a pris en charge les parties de ces deux instruments, avec la solvabilité et la responsabilité d'un grand professionnel. Je remercie donc également Rulio et tous ceux qui ne sont pas cités ici, faute de place, et dont la liste complète figure ailleurs sur cette quatrième de couverture.
Enfin, je voudrais dire que les chansons Barrio Sur et Para Manolo ont une connotation précise. En ce qui concerne la première, elle a été composée sur un poème d'Enrique Estrázulas, récemment publié - dans son livre "Fueye" -. Avec l'approbation d'Enrique, qui m'a même aidé à la faire, le poème a été recomposé pour l'adapter au thème musical, qui aurait pu être une vidalita tangueada ou un tango en trois par quatre, que j'aurais aimé mieux chanter. Enrique et le cimetière - où j'ai vécu pendant tant d'années - le méritaient.
En ce qui concerne Manolo, que puis-je dire d'autre, à part lui avoir fait la chanson ? Un ami proche, le même qu'Enrique Estrázulas, un Galicien comme ça, champion de tours et chanteur, ne se retrouve pas tous les jours. En hommage à son amitié qui s'est forgée avec le comptoir entre les deux, bien que quelque chose de fantaisiste (ce rythme avec "pédale" voulait imiter une cornemuse), Pour Manolo, la chanson comprend des couplets galiciens qu'il m'a appris et d'ailleurs nous avons chanté un duo au bowling et au Pontiac, cent nuits et des aubes, et on ne sait combien de litres.
Maintenant, on ne voit plus beaucoup Manolito, et je veux expliquer que "cabeza de hormiga" signifie que les fourmis travaillent encore plus. Affectueusement.
Alfredo Zitarrosa.
Les chansons
01. Milonga madre [Alfredo Zitarrosa] (3:41)
02. Para Manolo [Alfredo Zitarrosa] (2:50)
03. Milonga del solitario [Atahualpa Yupanqui] (4:59)
04. Barrio Sur [Enrique Estrázulas – Alfredo Zitarrosa] (2:12)
05. Pobre Joaquín [Rubén Lena] (2:22)
06. Carta a doña Tomasa [Alfredo Zitarrosa] (2:31)
07. Nene patudo [Alfredo Zitarrosa] (4:12)
08. Vea patrón [Aníbal Sampayo] (2:54)
09. Vals de amor [Alfredo Zitarrosa] (2:56)
10. A don José [Rubén Lena] (3:01)
11. Solos y juntos [Alfredo Zitarrosa] (2:53)
12. Milico ‘e pueblo [Juan Capagorry – Daniel Viglietti] (3:10)
traduction carolita du site Perrerac.org sur lequel écouter aussi cet album
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