Quilapayún: Basta (1969)

Publié le 10 Novembre 2020

Cinquième LP du groupe chilien Quilapayún, le premier qui n'a pas eu la direction artistique de Víctor Jara. Il a été publié par le label Jota Jota sous le numéro de série JJL-07 et distribué par la Discoteca del Cantar Popular (DICAP) en 1969. C'est l'une des œuvres les plus mémorables du groupe, qui comprend certaines des chansons qui ont transcendé leur histoire musicale, telles que La muralla, La carta et Carabina 30-30.

Ceux qui formaient alors Quilapayún : Eduardo Carrasco, Carlos Quezada, Willy Oddó, Patricio Castillo, Hernán Gómez et Rodolfo Parada.

Il est écrit à l'intérieur du disque :

Le rôle et l'importance du travail artistique pour le Mouvement Révolutionnaire du Peuple ont été soulignés pour la première fois dans notre pays par la lettre historique qui sert d'introduction à ce dossier et qui est signée par le premier leader de la cause prolétarienne chilienne, Luis Emilio Recabarren.

Notre groupe a défini depuis ses débuts son travail d'engagement en faveur des intérêts du prolétariat et n'a pas caché et ne cachera jamais son objectif politique. Il est né du désir de rester toujours fidèle à la vérité émergente qui pousse et fait avancer notre peuple vers l'accomplissement de sa réalisation historique authentique.

Tous les artistes qui en ont la possibilité doivent consacrer leur travail à la cause révolutionnaire. Ce faisant, ils assument non seulement leur responsabilité envers la classe ouvrière mais aussi envers l'art, car à une époque d'exploitation et de misère, d'asservissement des peuples, de guerres cruelles et injustes, d'égoïsme et d'inconscience débridés, des pressions qui violent la volonté des peuples qui cherchent à se libérer de l'impérialisme et du capitalisme, des artistes qui se tiennent à l'écart et professent leur position privilégiée au sein de la société, qui de mille façons cherchent à les corrompre et à les aliéner, trahissent l'essence même de l'art, le désir de libérer, d'éduquer, d'élever l'homme.

La société bourgeoise veut que l'art soit un facteur supplémentaire d'aliénation ; nous, les artistes, devons le transformer en une arme révolutionnaire jusqu'à ce que la contradiction qui existe maintenant entre l'art et la société soit enfin surmontée.

Ce dépassement s'appelle Révolution, et sa force motrice et son agent fondamental est la classe ouvrière.

Notre groupe, fidèle aux idées énoncées par Luis Emilio Recabarren, voit son travail comme une suite de ce que beaucoup d'autres artistes populaires ont déjà fait.

Ce lieu de combat a été occupé par des artistes, dont les noms sont déjà à jamais confondus avec la lutte révolutionnaire de notre peuple ; le premier : Recabarren, les derniers : Violeta Parra et Pablo Neruda

L'exemple qui nous a été donné est la lumière qui nous guide.

Liste des chansons

01. A la mina no voy [Canción colombiana, siglo XVII] (3:18)
02. La muralla [Nicolás Guillén – Quilapayún] (4:13)
03. La gaviota [Julio Huasi – Eduardo Carrasco] (3:40)
04. Son cieco – Bella ciao [Popular italiana] (2:48)
05. Coplas de Baguala [Folklore argentino] (4:13)
06. Cueca de Balmaceda [Cueca del Siglo XIX, folklore] (2:17)
07. Por montañas y praderas [Himno de los guerrilleros soviéticos] (3:19)
08. La carta [Violeta Parra] (2:54)
09. Carabina 30-30 [De la Revolución Mexicana] (3:22)
10. Por qué los pobres no tienen [Violeta Parra] (4:00)
11. Patrón [Aníbal Sampayo] (2:41)
12. Basta ya [Atahualpa Yupanqui] (3:19)

traduction carolita du site Perrerac.org sur lequel écouter cet album

Rédigé par caroleone

Publié dans #Nueva canción, #Chili, #Chanson du monde

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