Oeuvre collective : Mi amor, Valparaíso (1994)

Publié le 25 Janvier 2021

Album anthologique collectif, édité par le label Alerce en 1994 en hommage au port de Valparaiso, "aux poètes, romanciers, peintres et chanteurs populaires qui ont fait voyager leur magie à travers le monde". Il comprend la participation de : Aquelarre, Ángel Parra, Tito Fernández "El Temucano", Osvaldo "Gitano" Rodríguez, Hugo Lagos, Grupo Abril, Catalina Rojas et Roberto Parada.

C'est écrit à l'intérieur du CD :

CE VALPARAÍSO

Il y a tant de Valparaísos... ceux d'Augusto D'Halmar et de Joaquín Edwards Bello, en littérature.
Celui que Rubén Dario a rencontré et qu'a peint Camilo Mori. Le Valparaiso de Salvador Reyes de nuit.
La "Rose des vents" de Jacobo Danke. Celui des vers de Neruda :
"J'aime Valparaíso, quand tu enfermes et quand tu rayonnes, fiancée de l'océan."
Le port de la mer lointaine chante, comme celui d'avant la première guerre :
"Nous irons à Valparaiso", chanté par les marins français des navires venus d'outre-mer, et qui ont franchi le Cap Horn.
Valparaíso a eu quatre cent cinquante ans en 1986.
Combien de choses ont été écrites, peintes, chantées, en quatre siècles et demi de Valparaíso ?
Un des sept ports de l'orbe, connu au-delà des mers par son nom légendaire sous la Croix du Sud.
Combien de Valparaíso : celui de l'amour et de l'enfance. D'une nuit à une vie entière. Celui du patío rempli d'eau, comme l'a écrit un poète de notre ville. L'intime Valparaiso... et celui des voyageurs.
Celui des picasals et des corsaires. Ascenseurs et tremblements de terre. Tavernes et ânes, tempêtes, mouettes.
Et le "Latorre" d'hier, avec l'enfance du cou du marin sur ses ponts.
Port de la première plage, de la "Piedra Feliz", sur la route de Las Torpederas :
"Torpilles de mon rêve, Valparaiso de mon amour".
Et ce Valparaíso, maintenant, de chants, avec le cachet d'ALERCE transformé en bois de galion, de bateau du quai du Prat ou de remorqueur échappé de la procession de Saint-Pierre : montons à bord de l'ALERCE. Poètes, graveurs, chanteurs populaires. Ils se lèvent tous et "le vent ou un long vent", comme disent les marins. Et moi aussi, fille d'une colline, dont le premier souvenir est le cri d'un navire.

Osvaldo Rodriguez, né à Playa Ancha, avec son Valparaiso "qui lie comme la faim", qui valse en mer... Depuis "on ne peut pas vivre sans le savoir".
Catalina Rojas, dans la petite valse ondulée de Dióscoro :
"Quand le vent salé souffle en notre faveur
et ne laisse pas la douleur monter tes escaliers.
Quand ta colline heureuse commence à sourire
et secoue son mouchoir le marin heureux".
Et ces rues qu'"un ange ivre a dessinées".

Le "Valparaíso dans la nuit" qui émerge de l'amphithéâtre illuminé dans le chant nostalgique d'Angel Parra :
"Je me suis retiré de ta mer et du sable je suis devenu terre,
Je suis allé à la montagne et j'ai regardé et tu es resté sur le pont.
Valparaiso, me voilà en train de reconnaître ta porte ;
Je viens de loin, fatigué, pour devenir du sable".

Le port des mines de sel, avec le "Latorre" montrant son fantôme de fer et de mousse.
Et l'autre petite valse (Valparaíso est une valse) :
"Dans mes premières années, je voulais découvrir
l'histoire de tes collines, en jouant au cerf-volant".

Moi aussi, tout le monde, Desiderio Arenas.
Le Temucano a mis sa veste de marin pour chanter :
"Et la colline de verre s'est un jour brisée
et ce port est né de ses morceaux".

C'est vrai. Tous les jours.
Et le Valparaiso du groupe Abril :
"Aujourd'hui, tant de maçons sont prêts pour le rituel
de l'échafaudage surélevé".

Et encore. Et encore. Toujours.
Valparaíso, en bref, dans la voix épaisse du capitaine au sol, douloureuse en bleu, lorsque Roberto Parra gémit et soupire :
"Je te déclare mon amour, Valparaiso."
Stances de Neruda qui illuminent la mer.
Combien de Valparaiso. Et un seul, qu'aujourd'hui le vent se rassemble sous quelque drapeau de signes qui bouge dans l'air, pour le reconnaître et chanter à l'unisson : "la poix, le vent du sud, les cerfs-volants" !
Et avec Pablo Neruda, répétez :
"Il n'y en a pas d'autre comme toi sur le sable,
Albacora del Sur, royaume de l'eau".

SARA VIAL

traduction carolita du site Perrerac.org

Liste des titres

01. Valparaíso [Osvaldo Rodríguez] (5:10)
02. Valparaíso en la noche [Angel Parra] (3:38)
03. La Joya del Pacífico [Víctor M. Acosta] (3:32)
04. Caleta El Membrillo [Osvaldo Rodríguez] (3:08)
05. El volantín [Cristina Miranda – Margot Loyola] (1:54)
06. Valparaíso [Osvaldo Rodríguez] (3:19)
07. Cuando Valparaíso [Desiderio Arenas] (4:17)
08. Valparaíso [Dióscoro Rojas] (3:27)
09. Valparaíso [Tito Fernández] (2:09)
10. Yo recorrí los afamados mares [Pablo Neruda] (2:41)
11. Puerto de Valparaíso [Petronila Orellana] (1:39)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Nueva canción, #Chanson du monde, #Chili

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