Chili -Prison de Lebu : Répression brutale contre les prisonniers mapuche et leurs familles
Publié le 2 Septembre 2020
31/08/2020
La situation est extrêmement grave, des prisonniers en grève sèche depuis 8 jours et en grève de la faim depuis plus de 50 jours, sans aucune provocation, ont été attaqués et expulsés, emmenés de force à l'hôpital de Los Angeles. La raison en est inconnue, mais l'information fait référence au transfert vers la prison de El Manzano à Concepción.
SOURCE : Mapuexpress
31 août 2020 - Hier soir, vers 2 heures du matin, le média Aukin (sur facebook) a rapporté que la brigade anti-émeute de la gendarmerie, entrant dans le module des prisonniers politiques mapuche (PPM) de la prison de Lebu, a procédé à une fouille violente et à une expulsion subséquente.
Les prisonniers mapuche, avec près de 2 mois de grève de la faim et le début de la grève sèche, à l'état de santé délicat, ont été fortement réprimés. Le témoignage d'un voisin de la prison ratifie ces faits, qu'ils ont avec leur famille "tout vu par la fenêtre", ajoute entre les cris "ça me fait mal à l'âme de voir ça", indiqué dans une vidéo publiée par Aukin.
Au même moment, le camp installé à côté de la prison par les proches des prisonniers des territoires Lafkenche a été réprimé par les forces spéciales des carabiniers, alors que ceux-ci étaient stationnés à l'extérieur de la prison pour manifester contre la violence dont leurs proches étaient victimes à l'intérieur de la prison. Deux femmes mapuche sont arrivées à l'hôpital Santa Isabel de Lebu, des parents qui ont été attaqués par les forces de répression.
Bien qu'au début, il ait été rapporté que les douze prisonniers politiques "étaient transférés de force à l'hôpital de Los Angeles", il a été révélé que l'intention de la gendarmerie était de les nourrir par la force pour les obliger à mettre fin à leur grève de la faim. Plus tard, d'autres informations ont indiqué que les prisonniers mapuche seraient transférés à la prison d'El Manzano à Concepción, la raison de cette situation étant totalement inconnue.
La situation est extrêmement grave, selon les témoignages, les membres des familles ont pu voir de l'extérieur comment les prisonniers mapuche étaient violentés, et ils ont également indiqué que les prisonniers étaient attaqués sans aucune provocation. Ayant été en grève sèche pendant 8 jours, ils ne sont pas en condition physique pour faire face à une expulsion, étant jetés à terre et battus dans les secteurs où il n'y a pas de caméras de sécurité.
L'appel est lancé aux communautés mobilisées et aux organisations de défense des droits de l'homme pour qu'elles s'expriment et prennent des mesures juridiques contre la violence systématique à l'encontre des prisonniers politiques mapuche.
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traduction carolita d'un article paru sur Mapuexpress le 31/08/2020
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