Chili - Communiqué des prisonniers politiques Mapuche Lavkenche en grève de la faim

Publié le 3 Septembre 2020

Chili - Communiqué des prisonniers politiques Mapuche Lavkenche en grève de la faim

À notre peuple-nation mapuche, aux communautés et à lov en résistance, aux peuples du monde.

Nous voulons délivrer ce message d'espoir et de décision, au moment où une fois de plus les autorités du gouvernement de Sebastian Piñera et l'État en général ont porté atteinte à nos droits humains et à notre dignité, alors même que la mobilisation des communautés mapuche et notre grève de la faim sèche se multiplient et s'intensifient.

Notre résolution et notre conviction sont portées parce que nous savons que s'il n'y a pas de solution dans ces moments-mêmes, les communautés vont intensifier les actions de mobilisation, non seulement du peuple mapuche, mais aussi du peuple chilien et de la population en général.

Nous sommes fermes dans notre lutte et nous continuerons où que nous soyons. Nous n'avons pas peur que l'État veuille nous faire sortir de nos territoires, puisque nos objectifs sont encore justes. C'est l'État chilien qui agit une fois de plus comme un génocide, qui ne comprend apparemment pas l'importance de nous traiter selon les paramètres de la convention 169 de l'OIT, qui reconnaît nos droits en tant que peuples autochtones, qui ont été violés de manière permanente par les institutions chiliennes, dans une action qui promeut la violence, la haine et le racisme dont nous sommes victimes depuis si longtemps. C'est pourquoi nous disons, pas plus.

Une fois de plus, nous appelons à une résolution de ce problème par le dialogue et l'ouverture politique, car la gravité de la situation le justifie, nos frères en prison subissent un traitement injuste, nos frères meurent à cause de décisions politiques et institutionnelles injustes.

Il est important de souligner le cauchemar qu'ils nous ont fait vivre, en particulier ces dernières 48 heures où la gendarmerie du Chili, dirigée par son directeur national Christian Alveal et le directeur régional du Bio Bio, Diter Villarroel, nous ont fait subir un traitement inhumain, qui viole nos garanties politiques et sociales, qui avec les méthodes de la dictature, tente de briser nos actions.

Nous demandons à être transférés le plus rapidement possible sur notre territoire et nous exigeons que le ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Hernán Larraín Fernández, accepte nos indications, car il connaît la justice de nos demandes.

Pour l'application effective de la Convention 169 !

Les prisonniers politiques Mapuche Lavkenche en grève de la faim

2 septembre 2020

traduction carolita d'un communiqué paru sur Mapuexpress le 02/09/2020

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article