Brésil - Dans le Roraima, la coopération est la meilleure solution dans la lutte contre le Covid-19
Publié le 5 Septembre 2020
Vendredi 04 septembre 2020
La coopération entre le gouvernement et les ONG fait une différence dans la lutte contre le Covid-19 dans le Roraima, en diminuant les impacts négatifs de la pandémie sur la population. Des organisations telles que l'Association Hutukara Yanomami, les Expéditionnaires de la santé (EDS), Médecins sans frontières et l'Institut socio-environnemental (ISA) ont travaillé en partenariat avec les districts sanitaires spéciaux indigènes, Yanomami et Est (Dsei-Yanomami et Dsei-Leste), en préparant des plans d'urgence et en faisant don de matériel, d'EPI, de tests, de nourriture, d'outils et d'articles d'hygiène.
En avril, le Covid-19 fait sa première victime parmi les indigènes de Roraima, le jeune Yanomami Alvanei Xirixana, et commence à se répandre dans les villages et la Casa de Saúde do Indio (Casai) à Boa Vista. Pour tenter d'éviter le chaos annoncé pour les terres indigènes de l'État, une collaboration fructueuse entre le Dsei et les ONG a débuté. En mai, l'ONG Expedicionários da Saúde a présenté aux Dsei un plan visant à installer des Uapis - unités de soins primaires indigènes - à des points stratégiques des terres indigènes. La proposition visait à décentraliser le traitement ambulatoire afin de soulager l'afflux de villageois cherchant de l'aide dans la capitale Boa Vista, dont la capacité d'hospitalisation limitée était en train de s'effondrer.
Les Uapis ont des concentrateurs d'oxygène, des oxymètres, un générateur d'électricité, des réservoirs d'oxygène, des thermomètres à infrarouge, un manomètre numérique, des filets, une couverture et de la nourriture pour les patients. Les Dsei ont intégré les Uapis dans leur stratégie de confrontation avec le Covid-19 et se sont engagés à installer 08 unités dans le territoire indigène Yanomami et 18 dans les terres indigènes de l'est de Roraima. EDS a également offert des formations aux professionnels de la santé et tous les équipements ont été donnés par EDS, Hutukara et Isa.
En matériel, Hutukara et ISA ont fait don au Dsei-Yanomami de 75 concentrateurs d'oxygène, 36 bouteilles d'oxygène, 06 générateurs d'électricité, 50 oxymètres et 50 thermomètres infrarouges. Pour le Dsei-Leste, 36 concentrateurs d'oxygène, 40 oxymètres et 40 thermomètres infrarouges ont été donnés par EDS et Isa.
Ont également été donnés au Dsei et aux communautés 300 écrans faciaux, 10 kits avec un équipement de protection individuelle (EPI) complet, 120 masques N-95, 555 tests rapides, 1500 masques en coton, 70 kits de matériel de nettoyage, 254 kits d'hygiène personnelle et 150 cartes. En outre, 1 700 écrans faciaux ont été donnés au gouvernement de l'État et 400 à la mairie de Boa Vista.
Pour assurer la sécurité alimentaire des populations indigènes dans leurs villages, les organisations Hutukara et l'ISA ont envoyé plus de 800 kits alimentaires aux communautés, correctement aseptisés et adaptés au régime alimentaire local. Des outils ont également été envoyés à certaines communautés Yanomami pour travailler dans les champs. Ces dons faisaient partie de la stratégie visant à empêcher les populations indigènes de se déplacer vers les centres urbains à la recherche de nourriture industrialisée, où elles seraient exposées au virus.
Afin de réduire la contagion du Covid-19 à la Casai, l'ONG Médecins Sans Frontières, à l'invitation du Dsei-Yanomami, a proposé un plan d'utilisation des espaces et de circulation des patients et des accompagnateurs, limitant l'accès aux espaces communs et renforçant l'isolement nécessaire. Médecins Sans Frontières est présent dans le Roraima depuis 2018, contribuant aux soins des Vénézuéliens et ayant une expérience mondiale dans la lutte contre les épidémies.
Toujours dans le but d'améliorer les conditions à la Casai, le Dsei, avec le soutien de la Funai, a transféré au Clube do Servidor, dans le quartier de Buritis, les patients qui ont été testés positifs mais qui ne présentaient aucun symptôme, afin de les isoler pour ne pas transmettre le virus à d'autres. L'ISA a soutenu la réforme et l'adaptation du Clube do Servidor, outre le don de filets, de cordes et de couvertures.
Le total des dons des ONG au Dsei et aux communautés, en temps de pandémie, est proche de 1,5 million de reais et sera encore plus important d'ici la fin de l'année.
Faire face au Covid-19 est l'un des plus grands défis de ces derniers temps pour le Roraima. Cet État est celui qui enregistre le plus grand nombre de décès dus au virus parmi les États brésiliens, avec 96,1 décès pour 100 000 habitants. Le partenariat entre les agences gouvernementales et les organisations de la société civile (ONG) a contribué au fait que le nombre de décès n'était pas encore plus élevé.
La coopération entre le gouvernement et les ONG, qui a contribué à la lutte contre le Covid-19, peut également contribuer au développement durable du Roraima, en favorisant les initiatives de génération de revenus basées sur la valorisation de nos richesses naturelles et culturelles et des produits de notre agrobiodiversité. Aujourd'hui plus que jamais, la collaboration de tous les secteurs de la société est nécessaire, non seulement pour surmonter cette crise de santé publique, mais aussi pour la reprise de l'économie post-pandémique.
* Conseiller auprès de l'Institut socio-environnemental (ISA)
traduction carolita d'un article paru sur socioambiental.org le 04/09/2020
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