Alfredo Zitarrosa: Yo sé quién soy / Canta Zitarrosa 3 (1968)

Publié le 28 Octobre 2020

Troisième album longue durée d'Alfredo Zitarrosa publié en Uruguay sous le titre "Canta Zitarrosa / 3 - Yo sé quien soy". Il a été enregistré à Buenos Aires et publié par le label Orfeo sous le numéro de série ULP 90504.

Zitarrosa est accompagné sur cet album par : Mario Núñez, Nelson Olivera, Gualberto López et Néstor Casco.

C'est ce qui est écrit au dos de la couverture du disque :

Cet album comprend sept chansons inédites et cinq nouvelles versions du même nombre de chansons plus ou moins actuelles du Répertoire Oriental. Comme le second, ce troisième album longue durée a été enregistré en Argentine, avec l'aide de notre premier guitariste populaire, Mario Núñez, qui a été rejoint par Nelson Olivera, Gualberto López et le contrebassiste Néstor Casco. Leurs noms sont mentionnés, tout d'abord, en témoignage de gratitude, et ensuite parce qu'ils doivent être considérés comme les véritables "protagonistes", souvent dans un sens créatif, de ces enregistrements.

Je considère qu'il est obligatoire de reconnaître, en outre, la très précieuse contribution des techniciens argentins d'Odeón, Francisco Ayala, Juan Meurer et José Soler. Ma gratitude va également à l'expression de ma sincère admiration pour le maestro Carlos García, dont la présence permanente dans l'atelier et les conseils artistiques cordiaux nous ont permis d'économiser du temps et des efforts qui auraient autrement été gaspillés.

Je dois également mentionner les auteurs avec lesquels je partage la responsabilité de deux chansons de cet album : Carlos Bonavita et Eliseo Salvador Porta, tous deux amis.

Le morceau de Bonavita a été légèrement modifié, contre l'avis de son co-auteur ; d'autant plus qu'il avait déjà été enregistré sous cette forme, pour une audition privée, il a été chanté à nouveau tel quel, en l'absence de Carlos, qui, à cette occasion du moins, a finalement donné son accord.

Quelque chose de différent se produit plutôt avec "Yo sé quién soy". Cette chanson a été entièrement réécrite par moi (à part sa musique, que j'avais préparée pour un texte de mon cru) sur un poème du même thème que Salvador Porta m'a envoyé par lettre de Bella Union ; pour une meilleure explication, je devrais la transcrire entièrement ici, mais je manque d'espace ; je dois donc me contenter de signaler que j'ai ajouté un couplet, en coupant le reste et en modifiant la fin. Salvador Porta aura le droit d'y renoncer s'il le trouve méconnaissable ; je pense que cela n'arrivera pas. Cependant, j'écris ce qui précède parce que je pense qu'il est essentiel de le rendre public, puisque je n'ai pas pu consulter Porta a Bella Union avant l'enregistrement. Je compte cependant sur son amitié, ce qui m'excuse de ne pas entrer dans les détails.

Les Coplas de "El Paraguay" méritent un paragraphe séparé. Elles m'ont été fournies par Mme Flor de Maria Ayestaran, sous forme manuscrite, à partir du dossier de son mari. Les chanteurs sont Don Gualberto López, qui s'accompagne au guitarrón d'un milongueo qu'il a appris de sa mère et moi, avec ma guitare, nous essayons d'imiter sa cadence, nous essayons de reproduire de cette façon, au moins le "climat" dans lequel ces coplas auraient dû être chantées, il y a quelque temps. Il reste à dire que "El Paraguay" était un métis oriental, qui en jouait, mélangeant les savants (anonymes, métis comme lui), avec les siens, ceux qui se décrivent comme tels. Il s'agit de folklore, le seul folklore de l'album. Ma gratitude à madame Ayestarán. 

Pour le reste, "Milonga Pájaro" et "La Canción del Cantor", peuvent susciter la répudiation furieuse des milongas orthodoxes et de leurs fidèles. Je cours le risque d'être consciencieux, d'avoir l'air légal en les écrivant, à cause de ce qu'ils disent et de ce qu'ils ont résolument voulu être. A côté d'elles, il y a deux des meilleures milongas orientales : En blanco y negro", et "Décimas a Jacinto Luna". La première est chantée pour la première fois dans une tonalité majeure ; je pense qu'elle n'a pas été enregistrée, d'ailleurs, depuis l'époque de son interprète le plus inoubliable, l'Uruguayen Néstor Feria. La seconde est un hommage à un autre oriental, Osiris Rodríguez, auteur de plusieurs des meilleures chansons de notre collection.

Et rien d'autre. Mes derniers remerciements à notre peuple, pour avoir continué à générer des chansons, puisque les leurs sont, en fin de compte, celles que certains d'entre nous parviennent à concevoir, de temps en temps, dans leur sein chaud.

Liste des titres

01. La canción del cantor [Alfredo Zitarrosa] (2:32)
02. Doña Soledad [Alfredo Zitarrosa] (3:08)
03. Yo sé quién soy [Eliseo Salvador Porta – Alfredo Zitarrosa] (2:36)
04. Milonga triste [Homero Manzi – Sebastián Piana] (3:34)
05. A José Artigas [Carlos Bonavita – Alfredo Zitarrosa] (2:44)
06. Coplas de ‘El Paraguay’ [Popular uruguaya] (4:17)
07. Milonga pájaro [Alfredo Zitarrosa] (2:04)
08. Décimas a Jacinto Luna [Osiris Rodríguez Castillos] (3:30)
09. Gato del perro [Alfredo Zitarrosa] (1:49)
10. Yaraví [Miguel Andrés Camino – Agustín Irusta] (4:15)
11. Qué pena [Alfredo Zitarrosa] (3:06)
12. En blanco y negro [Fernán Silva Valdés – Néstor Feria Acosta] (2:18)

traduction carolita du site Perrerac.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #Nueva canción, #Chanson du monde, #Uruguay

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