Une petite question d'histoire par Mumia Abu Jamal

Publié le 20 Août 2020

Publié le 3 août 2020
Par Mumia Abu-Jamal

Quand j'étais jeune, vraiment un garçon, j'ai découvert que les salons de coiffure étaient des endroits fascinants parce que les hommes s'y retrouvaient dans une atmosphère détendue et discutaient de choses qu'ils ne faisaient pas d'habitude ailleurs.

J'entendais des histoires d'anciens empires africains et des chemins inconnus de l'histoire des Noirs. J'ai entendu le nom du brillant historien autodidacte J.A. Rogers, et j'ai cherché ses œuvres dans de nombreuses librairies sans succès.

J'ai pensé ces derniers jours à une citation peu connue mentionnée par deux savants historiens noirs, Ishakamusha Barashango et Lerone Bennet. Cette citation de Thomas Jefferson, président et propriétaire d'esclaves, reflète sa nature paradoxale.

Jefferson a déclaré à propos de l'esclavage africain aux États-Unis : "Une heure dans de telles conditions était chargée de plus de misère que ce que les américains blancs avaient subi pendant des décennies sous les britanniques avant de se révolter."

C'est une déclaration assez surprenante, car en plus d'être un propriétaire d'esclaves américain, il était aussi un révolutionnaire.

Il nous dit que Jefferson connaissait bien les misères infligées par lui et sa classe ; on pourrait même dire qu'il les connaissait intimement.

Si nous prenons Jefferson au sérieux, cela suggère autre chose : que les Noirs ont un plus grand droit à la révolution que les britanniques américains n'en avaient sous un roi étranger lointain.

Réfléchissez à cela. Une petite question d'histoire.

De la nation emprisonnée, je suis Mumia Abu Jamal.

 

-(c) "20maj
27 juillet 2020
Audio enregistré par Noelle Hanrahan, http://www.prisonradio.org

Traduction Amig@s de Mumia, México

traduction carolita de l'espagnol

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #prisonniers politiques, #Mumia, #Afroaméricains

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article