Kollahuara: Canto de pueblos andinos Vol. 2 / Bolivia (1974)
Publié le 3 Septembre 2020
Première longue durée du groupe Kollahuara, formé par des musiciens chiliens et boliviens. Il a été publié par le label EMI en 1974 comme deuxième volume de sa série "Canto de pueblos andinos/Chant des peuples andins".
Les membres de Kollahuara étaient : Jorge Silva Riveros, Juan Silva Riveros, Jaime Silva Riveros, Mario Muñoz Calle, Oscar Bellot Vargas et Gastón Ribero Guarda.
C'est ce qui est écrit au dos de la couverture du disque :
LE GROUPE KOLLAHUARA.
Le peuple bolivien est un peuple musical. La prolifération des artistes et musiciens populaires et folkloriques est telle dans ce pays qu'il n'y a pratiquement aucun citoyen qui ne réussisse à interpréter certains genres musicaux de son pays, dans l'énorme variété de manifestations indigènes qui le caractérise, que ce soit en termes de rythmes et de styles, ou en termes d'instruments utilisés. Et, d'une surprise à l'autre, nous constaterons qu'à côté des instruments universels comme la guitare, d'innombrables moyens d'obtenir des ressources sonores, mélodiques et de percussion fleurissent, dont la richesse, l'originalité et la qualité ne cessent d'éblouir ceux qui entrent dans un monde artistique aussi extraordinaire.
Nous ne saurions pas jusqu'où nous remontons - et nous ne sommes pas sûrs que l'ethnomusicologie couvre encore longtemps toutes ces connaissances - pour localiser l'origine des voix musicales de l'Altiplano. Mais comment ne pas sentir dans le complément des zampoñas les voix mythiques des grands vents ? Le simple fait de regarder pour la première fois le son de ce type d'orgue à vent élémentaire provoque une agitation semblable à la panique, car plusieurs voix sont ressenties en même temps, des sons réels et harmoniques, comme si le fait de le jouer évoquait la présence de tous les dieux du passé. Et à l'autre extrême, le charango, une belle guitare de cristal et de velours, une cascade d'harmonies et de rythmes ludiques.
Ainsi, écouter les différents styles folkloriques des peuples de l'Altiplano (et aussi de l'Est bolivien) devient une expérience enrichissante et pleine de surprises ; ainsi, un groupe folklorique de six membres, comme KOLLAHUARA, utilise une telle variété de ressources qu'il n'est pas possible de trouver un programme musical bolivien monotone.
Le fait que KOLLAHUARA soit né des intérêts artistiques de six étudiants bolivo-chiliens, parmi les nombreux de cette origine vivant au Chili, ne diminue en rien le magnifique professionnalisme et la grande qualité de leurs interprétations. De plus, certains d'entre eux sont de véritables virtuoses, ce qui démontre une fois de plus la condition artistique innée de ces jeunes, ainsi que la tendance naturelle des nouvelles générations à reconnaître la communauté de valeurs culturelles qui caractérise l'Amérique latine.
Enfin, nous sommes heureux de pouvoir offrir cette nouvelle contribution à la collection "CANTO DE PUEBLOS ANDINOS", qui, nous l'espérons, rassemblera à terme un authentique recueil d'expressions musicales de haute qualité dans cette ligne de répertoire. ‘
R. NOUZEILLES
(Coordination artistique)
"DIVISION MUSICALE ET INSTRUMENTS FOLKLORIQUES
La musique folklorique bolivienne peut être divisée en trois parties, selon les trois principales zones géographiques qui la composent.
Ainsi, nous avons l'Altiplano, composé des départements de La Paz, Oruro et Potosí, dans lequel sont nées la Sicureada, la Morenada, la Kullaguada, les danses indigènes, la Saya (folklore noir bolivien) et la danse-drame monumentale appelée La Diablada.
Les instruments les plus remarquables de ces danses sont : zampoñas, tarkhas, kenas, sicus, pinkillos, matraca, güiro, caja et huankara (grosse caisse).
Dans la région de la vallée et dans les Andes occidentales (Cochabamba, Chuquisaca, Tarija), on cultive les Huayños, Cuecas, Bailecitos, Chapaqueadas, Kaluyos, Yaravíes et Coplas (vers de contrepoint).
Dans ces rythmes moins mélancoliques ou pénétrants que ceux de l'Altiplano, la nostalgie harmonique et incisive du charango ressort fondamentalement, ainsi que le romantisme de la guitare, de la grosse caisse et l'éternelle introspection du kena.
La région des Tropiques et des plaines orientales est connue pour sa musique joyeuse et festive à travers le Taquirari, le Carnaval et la Polka, des airs qui s'identifient avec une grande propriété à ses habitants de Santa Cruz, Beni et Pando.
Pour ces danses, c'est la guitare, la grosse caisse, les maracas et avec une certaine fréquence la boîte, les instruments qui participent à leur exécution.
Liste des titres
01. La mariposa [Gumercindo Licidio] (3:15)
02. La cacharpaya [Del folklore] (3:33)
03. Waca-Waca [Tradicional] (2:00)
04. Guapuru [Tarateño Rojas] (1:50)
05. Recuerdos [Edgar Jofré] (2:53)
06. Tarkheada [Del folklore] (2:31)
07. Alborozo kolla [Antonio Pantoja] (2:14)
08. Aguilita voladora [H. Melasini] (2:29)
09. El cóndor pasa [Tradicional] (4:01)
10. Canción y huayño [Mauro Núñez] (4:00)
11. Auqui-Auqui [Tradicional] (3:03)
12. Destacamento 111 – La cuesta de Sama [Miguel Valda – Nilo Soruco] (3:39)
traduction carolita
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Primer larga duración del conjunto Kollahuara, agrupación formada por músicos chilenos y bolivianos. Fue publicado por el sello EMI en 1974 como segundo volumen de su serie "Canto de pueblos ...
https://perrerac.org/chile/kollahuara-canto-de-pueblos-andinos-vol-2-bolivia-1974/4211/