Chaman, le dernier combat un photo-reportage de Jean-Jacques Flach

Voici un reportage photo sur le peuple Kaingang que Jean-Jacques Flach me fait l'honneur de proposer en édition sur ce blog.

Je vous laisse le découvrir par ses photos et par ses propres mots qui sont imprégnés des valeurs d'humanité et de respect que j'espère arriver à diffuser également à travers ce blog.

Aujourd'hui lui et moi vous proposons de découvrir le peuple Kaingang :

Le Brésil compte près de 211 millions d’habitants dont un peu plus de 700 000 amérindiens. Dans ces larges territoires, 215 ethnies sont répertoriées et pratiquent 188 langues et dialectes.

Les Kaingang sont un peuple amérindien du Sud du Brésil, ce peuple à l´origine chasseur-cueilleur-pêcheur et semi-nomade vivait dans les forêts d´Araucarias. 

Nous partons de Porto Alegre en direction de Canéla (Rio Grande do Sul) pour y rencontrer Mauricio Salvador (25 ans), leader politique de la communauté Konhún Mbág. Mauricio et ses proches ont récupéré récemment leur territoire traditionnel et ancestral dans la Forêt Nationale de Canéla. Face aux projets de privatisation de la Forêt Nationale voulu par le pouvoir politique actuel, les amérindiens Kaingang résistent et proposent un autre mode de vie et de relation avec le territoire. Depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, les amérindiens sont les premières victimes de sa politique, l’idée des politiques en place est de faire progresser économiquement leur pays en spoliant les autochtones de leurs terres dans le plus grand silence ! 

Plusieurs jours plus tard, nous prenons la route pour nous rendre dans la région de Nonoai, 500 km plus au Nord Est. Nous y retrouvons Jorge Kagnãg Garcia, il a 99 ans. Il est connu pour être le plus ancien kujà (chaman) de la communauté Kaingang du Brésil.

Jorge se présente comme l’intermédiaire ou l’être intercesseur entre l’humanité et les esprits de la nature. Ce chaman est à la fois « sage, thérapeute, conseiller, guérisseur et voyant ».

L’industrialisation du pays a fait le reste, il ne reste quasiment plus d’Araucarias, cet arbre majestueux qui transmettait une âme aux territoires.

Les kujá sont les leaders spirituels Kaingang. Leur savoir est directement connecté à la forêt. Grands connaisseurs des plantes, racines et herbes, ils soignent les maux touchant les membres de leur communauté.

Ce reportage présente 3 destins, 3 lieux, 3 générations, mais un seul et même combat ; la sauvegarde de leur identité Kaingang, de leur territoire et de leurs coutumes.

Les contributeurs à ce reportage :

Jorge Kagnãg Garcia, le plus ancien kujà (chaman) de la communauté Kaingang du Brésil.

Mauricio Salvador, leader politique de la communauté Konhún Mbág. 

Iracema Gá Teh Nascimento,une kujà (chamane) Kaingang, “rêveuse” et sage-femme traditionnelle.

Clémentine Maréchal, doctorante en anthropologie sociale à l´Université Fédérale du Rio Grande do Sul (PPGAS/UFRGS).

Coletivo Catarse, est un collectif de communication et de culture organisé autour des principes du coopérativisme, de l´autogestion et de l´économie solidaire.

Ma photographie humaniste fige une empreinte sur le temps qui passe. Grâce à mes expéditions solidaires en Asie, Europe, Amérique du sud et Afrique, je souhaite imprégner nos mémoires du moment présent… ne pas oublier, ces terres, ces Hommes et leurs vies.

L’Homme est au centre de ma démarche et de mon regard.

CHAMAN, LE DERNIER COMBAT - Sophot.org

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