Canción para las manos de un soldado
Publié le 1 Septembre 2020
Canci
Chanson pour les mains d'un soldat
Le paysan de mon village
porte une houe à la main
comme ses mains sont grandes au
paysan de mon village
creusant du lever au coucher du soleil
avec la pluie, la neige ou la chaleur.
Le chômeur de mon village
remplit ses mains d'angoisse
comme ses mains sont tristes
au chômeur de mon village
faisant tourner la grande roue
sans salaire et sans histoire.
Le maire de mon village
porte un bâton dans ses mains
qu'elles sont fines les mains du
maire de mon village
avec son bâton orgueilleux
présidant la procession.
L'ouvrier de mon village
n'est pas dans mon village
il a émigré,
ses mains pétrissent le pain
pour d'autres peuples lointains,
comme elles sont loin les mains
de l'ouvrier de mon village.
Le soldat de mon village
était autrefois maçon
maintenant il n'a plus de pelle
il porte dans ses mains un fusil
qu'elles sont froides les mains
autour du fusil.
Le cacique de mon village
n'y vit pas non plus
avec la sueur de mon peuple
il a acheté un appartement à Madrid
avec ce qu'il jette de ses mains
combien pourraient vivre ?
Soldat, si jamais,
le paysan de mon village
se soulève, et l'ouvrier
se soulève, et le chômeur
que vas-tu faire toi, soldat
qui autrefois était maçon ?
Que vas-tu faire de tes mains
et de ton fusil?
.........
Canción para las manos de un soldado
El labrador de mi pueblo
lleva una azada en la mano
que grandes tiene las manos
el labrador de mi pueblo
cavando de sol a sol
con lluvia, nieve o calor.
El parado de mi pueblo
llena de angustia sus manos
que tristes tiene las manos
el parado de mi pueblo
dando vueltas a la noria
sin jornal y sin historia.
El alcalde de mi pueblo
lleva un bastón en las manos
que finas tiene las manos
el alcalde de mi pueblo
con su orgulloso bastón
preside la procesión.
El obrero de mi pueblo
no está en mi pueblo
ha emigrado,
sus manos amasan pan
para otros pueblos lejanos,
que lejos están las manos
del obrero de mi pueblo.
El soldado de mi pueblo
antes ha sido albañil
ahora ya no tiene pala
lleva en la mano un fusil
que frías tiene las manos
alrededor del fusil.
El cacique de mi pueblo
no vive tampoco allí
con el sudor de mi pueblo
se compró un piso en Madrid
con lo que su mano tira
cuántos podrían vivir.
Soldado, si alguna vez,
el labrador de mi pueblo
se levanta, y el obrero
se levanta, y el parado
¿qué vas ha haces tu soldado
que antes has sido albañil?
¿qué vas ha hacer con tus manos
y tu fusil.
Joaquin Sabina traduction carolita