Manuel Quintín Lame, leader Paez (Nasa)

Paez (Nasa)1880/1967

Manuel Quintín Lame est né le 26 octobre 1880 dans ce qui est aujourd'hui le resguardo de Polindara, ses parents étaient de l'ethnie Nasa.
Il a vécu la période de violence bipartisane en Colombie (conservateurs contre libéraux). En 1901, il est enrôlé dans l'armée conservatrice et marche vers le Panama, où il rencontre et sympathise avec la lutte de Victoriano Lorenzo, un leader indigène et général révolutionnaire de Colombie, contre les injustices commises par les autorités conservatrices à l'encontre des indigènes.

Quintín Lame (au centre) a été arrêté par la police colombienne, avec ses camarades, pour avoir mené une rébellion agricole à El Cofre, dans le Cauca, en 1915.

Parlant espagnol et nasa, il a appris à lire et à écrire pendant sa vie militaire, s'est intéressé aux livres de droit et s'est rendu à Bogota pour étudier les papiers royaux des resguardos indigènes.

Il était très fort, il utilisait sa longue chevelure que certains croyaient lui donner des pouvoirs, acceptant le mythe qu'une certaine autorité lui a coupé. D'autres lui donnait la capacité de disparaître soudainement.

Avec le temps, Quintín Lame a gagné la légitimité et le soutien des communautés indigènes : il a été nommé chef et représentant d'un nombre important de cabildos indigènes, ce qui lui a causé des problèmes avec les propriétaires terriens et les autorités locales et départementales du Cauca qui le considéraient comme une menace.

Entre 1912 et 1915, il a promu une grande rébellion indigène, "La Quintiada". Armé seulement de pierres et de bâtons, c'était une réaction désespérée des communautés Paeces à l'irruption capitaliste qui a déboisé les forêts, introduit l'élevage de bétail et le café et imposé le travail forcé. La rébellion de Quintín Lame, proclamé "grand cacique de tous les Indiens", propose la récupération des cabildos, les terres et la fin du "terraje", le loyer payé par le paysan au propriétaire terrien.

Photographie de 1962

Ses luttes pour la défense des communautés indigènes l'ont poussé à être persécuté par les libéraux et les conservateurs et il a été emprisonné une centaine de fois.

Il meurt le 7 octobre 1967 à Ortega, dans le département de Tolima.

Il a été le dernier des dirigeants Paez à se voir attribuer des valeurs mythiques en raison de sa force, de sa capacité d'action et de son esprit expansionniste, qu'il a présenté et qui a été transmis aux générations suivantes.

Mouvement armé Quintín Lame

Dans les années 1980, un groupe d'indigènes colombiens a pris les armes et a formé le premier groupe de guérilla indigène en Amérique latine, s'inspirant de lui et adoptant le nom de "Mouvement armé Quintin Lame : "Une colonne sera formée demain par une poignée d'indigènes pour revendiquer leurs droits".

A l'origine, 80 indigènes se sont élevés contre l'Etat, les propriétaires terriens et autres guérillas qui tentaient de les recruter.

Leur objectif était la protection des territoires ancestraux du Cauca, la défense des autorités indigènes et le droit à l'organisation autonome de leurs communautés.

La première action militaire ouverte a eu lieu le 29 novembre 1984 contre l'Ingenio Castilla, dans le sud du Cauca. Elle a continué à fonctionner jusqu'en 1991, date à laquelle elle a signé un accord de paix avec le gouvernement et s'est démobilisée.

traduction carolita du site Pueblos originarios.com

Quintín Lame. Líder Páez (Nasa)

Manuel Quintín Lame nació el 26 de octubre del año 1880 en lo que es hoy el resguardo de Polindara, sus padres eran de la etnia nasa. Vivió la época de violencia bipartidista colombiana ...

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