Chansons reprises : La maldición de Malinche

Publié le 7 Juin 2020

La malédiction de la Malinche est une chanson représentative du mouvement de la Nueva Canción, composée par le chanteur mexicain Gabino Palomares en 1975 et enregistrée pour la premières fois dans l'album du même nom en 1978.

Cette chanson dénonce l'exploitation européenne et nord-américaine des peuples indigènes d'Amérique latine, elle met en évidence le racisme et le classisme dont souffrent les peuples indigènes dans leur propre pays.

C'est une critique forte du "malinchisme" latino-américain, c'est-à-dire la préférence pour les cultures européennes et nord-américaines au détriment de la culture nationale.

Selon le musicologue Jan Fairley, La maldición de Malinche est une des chansons les plus importantes d'Amérique latine.

Elle a été interprétée par plusieurs chanteurs et groupes dont voici un petit exemple ci-dessous : 

La maldición de Malinche
Del mar los vieron llegar
Mis hermanos emplumados, eran los hombres barbados
En la profecía esperada
Se oyó la voz del monarca
De que el Dios había llegado y les abrimos la puerta
Por temor a lo ignorado
Iban montados en bestias
Como demonios del mal, iban con fuego en las manos
Y cubiertos de metal
Solo el valor de unos cuantos
Les opuso resistencia y al mirar correr la sangre
Se llenaron de vergüenza
Porque los Dioses ni comen
Ni gozan con lo robado y cuando nos dimos cuenta
Ya todo estaba acabado
En ese error entregamos
La grandeza del pasado y en ese error nos quedamos
300 años, esclavos
Se nos quedó el maleficio
De brindar al extranjero nuestra fe, nuestra cultura, nuestro pan
Nuestro dinero
Hoy le seguimos cambiando
Oro por cuentas de vidrio y damos
 
La malédiction de la Malinche
 
De la mer, on les a vus arriver
Mes frères emplumés, c'étaient les hommes barbus
De la prophétie attendue

La voix du monarque s'est fait entendre
Le Dieu était arrivé et nous leur avons ouvert la porte
Par peur d'être ignoré

Ils étaient montés sur des bêtes
Comme les démons du mal, ils avaient du feu dans les mains
Et ils étaient couverts de métal

Seul quelques-uns ont eu du courage
Qui se sont battus, et en regardant couler le sang
Ils étaient remplis de honte

Parce que les Dieux ne mangent pas
Ils n'apprécient pas les objets volés et quand nous l'avons réalisé
Tout était fini

Dans cette erreur, nous avons livré
La grandeur du passé et dans cette erreur nous sommes restés
300 ans, les esclaves

Ils nous ont laissé la malédiction
Offrir à l'étranger notre foi, notre culture, notre pain
Notre argent

Aujourd'hui, nous continuons à changer
De l'or pour des perles de verre et nous donnons...
 
Gabino Palomares traduction carolita

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chanson du monde, #Mexique, #chansons reprises, #Nueva canción

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