Brésil : Le peuple Tapeba
Publié le 25 Juin 2020

Peuple autochtone du Brésil vivant dans l’état du Ceará. Ils sont le produit d’un processus historique d’individuation ethnique de fractions de plusieurs sociétés indigènes réunies dans le village de Nossa Senhora dos Prazeres de Caucaia qui a donné naissance à la municipalité du même nom dans la région métropolitaine de Fortaleza, Ceará.
Jusque dans les années 1980, les états de Ceará, Piauí et Rio Grande do Norte étaient cités par la Funai comme les seuls états du Brésil en dehors du DF ne comprenant pas d’indigènes. Dans le Ceará cependant la présence indigène n’a plus été ignorée lorsque l’équipe consultative des communautés rurales de l’époque à commencé à travailler dans la municipalité de Caucaia en collaboration avec la communauté Tapeba.

Population : 6651 personnes
Le nom
Tapeba est le nom par lequel une communauté s’identifie et est reconnue dans le paysage social local de Caucaia comme un groupe distinct.
C’est aussi un toponyme, le nom d’une lagune qui a été enregistré dès 1721.
L’étymologie du mot tapeba est d’origine tupí.
Langue : portugais
Terre indigène
- T.I Tapeba – 5294 hectares, 6651 personnes, réserve déclarée, état du Ceará. Ville : Caucaia.

Por Krewinkel-Terto de Amorim - Obra do próprio, Domínio público, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5886937
La procédure de démarcation de la terre indigène a été ouverte e 1985 et depuis elle a subi des annulations judiciaires successives, des réclamations par les principaux squatters. Rien ne semble encore réglé de nos jours.
Le peuple est organisé en 17 villages sur la superficie revendiquée de 5294 hectares.
Dans les lieux où ils résident les Tapebas vivent dans des groupes locaux de taille, configuration, densité et emplacement différents dans la géographie multiforme de la municipalité de Caucaia.
Ils mettent en place des formes d’appropriation des ressources naturelles, extractives et saisonnières. Dans les zones rurales, l’agriculture en tant que journaliers ou locataires est pratiquée ainsi que la vente de fruits.
Dans les quartiers urbains le travail de rue, les petits services et le travail salarié sont les plus courants.
Parmi les sites sacrés il y a le Terreiro Sagrado dos Pau Branco et la Lagoa dos Tapeba où la Festa da Carnaúba, la Foire culturelle et les jeux autochtones ont traditionnellement lieu du 18 au 20 octobre.
L’artisanat est représenté par le tressage du carnaúba (copernicia prunifera), ornements de fête en général.
Certains pratiquent la pêche dans le rio Ceará et les mangroves.
Le manque de ressource les pousse à utiliser les plantes médicinales pour se soigner. Ils maîtrisent des connaissances qui ont fait l’objet d’une thèse que j’ai traduite dans un article séparé :
L’aroeira do sertão (astronium urundeuva) utilisée en médecine populaire pour soulager les problèmes cutanés et gynécologiques.
L’ipecacuanha (hybanthus ipecacuanha) comme bronchodilatateur et dans le cas de maladies respiratoires.
Pau d’arco branco (tabebuia serratifolia) anti-inflammatoire et cicatrisant.
Voir ci-dessous :
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Brésil - Plantes médicinales utilisées par les indiens Tapebas du Ceará - coco Magnanville
Journal brésilien de la pharmacognosie Print version ISSN 0102-695X On-line version ISSN 1981-528X Rev. bras. farmacogn. vol.15 no.2 João Pessoa Apr./June 2005 ...