Brésil : Le peuple Ofaié

Publié le 20 Juin 2020

Peuple autochtone du Brésil vivant dans l’état du Mato Grosso do sul et qui, jusqu’au début du XXe siècle comptait au moins un millier de personnes, habitant la rive droite du rio Paraná. Ils étaient sans cesse en déplacement par petits groupes dans toute la région. Dans les années 1990, alors qu’il ne restait plus que quelques dizaines de survivants, ils ont réussi à récupérer une petite partie de leurs terres qui n’ont toujours pas été approuvées par la présidence de la république.

Autodésignation : ofaié ou opaié.

Xavante est le nom reçu par les non-indigènes au début de la colonisation. Ce nom leur a été donné car ils vivent dans une région de végétation de type savane (shavante ceux qui vivent dans la savane) prédominante dans le Mato Grosso do sul. Ils n’ont cependant rien de commun avec le peuple Xavante de Rio dos Mortes (Xavante Akwen) ni avec les Xavante éteints de Corpos novos (São Paulo).

Population : 69 personnes (2014)

Langue

Leur langue serait selon le SIL (Institut d’Eté de Linguistique) du tronc linguistique jê. Elle fait partie des langues de cette famille qui sont non classées. 12 locuteurs selon l'unesco.

Elle a été étudiée également par Meiremárcia Guedes (1989). Les adultes de nos jours parlent encore la langue.

Localisation et terre indigène

  • T.I Ofayé-Xavante, 1937 hectares, 148 personnes, réserve déclarée dans le Mato Grosso do sul, ville : Brasilândia.

La T.I Ofayé- Xavante dans la municipalité de Brasilândia a été déclarée possession permanente pour les indigènes en 1992. Cependant la zone étant occupée par des fermes et contestée par les propriétaires, ils ont dû rester sur un autre site qui sera inondé quelques années plus tard pour la construction du barrage hydroélectrique Engenheiro Sergio Motta. Aujourd’hui la T.I n’est toujours pas ratifiée par décret présidentiel.

 

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Aspects culturels

Autrefois ils vivaient de la chasse, de la pêche et de la récolte de fruit et de miel. Ils construisaient des camps en bordure de rivières sur une grande superficie allant du rio Sucuriú aux sources des rios Vacaria et Invinhema dans l’actuel état du Mato Grosso do sul. Ils vivaient en petits groupes dans des maisons construites avec des troncs d’arbres couvertes de feuilles  de palmier, sans murs, le feuillage couvrant la maison du toit jusqu’au sol. Les maisons configuraient un cercle avec une cour centrale où se tenaient les rituels. Pendant les saisons froides ils dormaient dans des trous creusés dans le sol, bordés d’herbes, enveloppés dans des peaux d’animaux. Ils allumaient aussi un feu dans la maison. A la saison sèche, comme il y avait peu d’eau dans les rivières, cela favorisait la pêche, ils installaient leurs camps au bord des rivières pour récolter le plus de poisson.

Ils organisaient de grandes fête durant plusieurs jours à la saison des pluies, c’était la saison propice pour la chasse. A ce moment-là ils partaient en forêt pour chasser et construisaient des abris temporaires pour la nuit.

Aujourd’hui ces activités ne sont plus pratiquées comme les plus âgés du peuples les ont connues car les longues distances parcourues sur les lieux de pêche et de chasse sont à présent aux mains de propriétaires privés. L’activité aujourd’hui se résume à la collecte de miel disponible dans des ruches créées par eux-mêmes avec les caractéristiques des ruches modernes et le soutien technique de l’agence gouvernementale et d’étudiants des universités qui visitent occasionnellement le village et aident au développement du projet expérimental.

 

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Le travail autrefois était divisé entre les hommes et les femmes dans les villages, les hommes s’occupaient de la chasse, de la coupe du bois de chauffage, de la fabrication des maisons, des arcs et des flèches. Les femmes s’occupaient des activités ménagères, de la récolte des fruits et du miel, de la préparation de fibres pour les cordes une autre activité féminine était la fabrication du cauim, la boisson à base de maïs fermenté utilisée en grande quantité lors des fêtes

Pour ce qui est de la musique, la flûte et une sorte de hochet sont les instruments préférés le chant se fait à pluisieurs vois et les rituels comprenaient  chants, danses et consommation de cauim.

La religion se manifeste dans le respect d’un être créateur, le paí, une sorte de prêtre est mentionné par certains auteurs comme Nimuendaju, chez les Ofaié.

Ci-dessous la brochure (en portugais) Le peuple du miel

http://lemad.fflch.usp.br/sites/lemad.fflch.usp.br/files/ofai%C3%A9%20o%20povo%20do%20mel.pdf

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Brésil, #Ofaié

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