Pérou - Décès de Silvio Valles Lomas, maire Shipibo exemplaire de Masisea
Publié le 13 Mai 2020
Servindi, le 12 mai 2020. Le maire du district de Masisea à Uca, Silvio Valles Lomas, est mort à l'hôpital Yarinacocha Amazon, victime du COVID-19.
Valles Lomas, qui a pris ses fonctions en janvier 2019, avait demandé un congé le 4 mai pour poursuivre son traitement contre le nouveau coronavirus.
"Bonjour à tout le personnel de la corporation du conseil municipal, Dieu merci je suis déjà plus stable, mais mon traitement continue pendant 7 jours puis 11 jours de stabilisation et 3 jours de récupération", avait-il déclaré par l'intermédiaire d'un groupe Whatsapp.
En outre, il a nommé comme responsable de son bureau le conseiller Gener Fasanando avec lequel il coordonnera la formation d'un "commando d'assistance et d'aide" composé "d'un médecin, d'un diplômé en soins infirmiers et d'un spécialiste des maladies infectieuses pour faire face aux urgences".
Le maire du peuple Shipibo connaissait également les limites du système de santé dans la région. Il s'est donc engagé à acheter des ballons d'oxygène pour les patients présentant davantage de complications.
"Le Covid vous contrôle, il domine tout votre corps et il est très dangereux, avec ces actions nous allons immédiatement reprendre le contrôle. Grâce à vous tous, je vous aime beaucoup", a-t-il écrit.
"Aller à l'hôpital est synonyme de mort"
En communication avec Servindi, le communicateur Shibipo Ceciclio Soria, actuel responsable de l'image institutionnelle de la municipalité de district de Masisea, a dénoncé la négligence des autorités du secteur de la santé.
Soria a rapporté qu'aujourd'hui, mardi 12 mai, à 3 heures du matin, il a reçu un appel de la femme du maire pour manque de bouteille d'oxygène. En réponse, elle se rendit à l'hôpital et supplia le chef du commando Covid à Ucayali de s'occuper du maire.
Cependant, à 10 heures du matin, on lui a dit qu'il était dans un état très grave. À midi, les fonctionnaires de la sécurité sociale sont venus, mais le maire était déjà mort.
Face à ces problèmes, explique Soria, le peuple Shipibo a décidé de ne pas aller à l'hôpital et a opté pour des traitements traditionnels. "Aller à l'hôpital est synonyme de mort", ont-il déploré.
Ils ont également rappelé que les documents émis par les autorités gouvernementales centrales et régionales doivent être exécutés et ne pas rester sur le "papier".
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 12 mai 2020
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Fallece Silvio Valles Lomas, ejemplar alcalde shipibo de Masisea
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