Brésil : Le peuple Tembé
Publié le 28 Mai 2020

Peuple autochtone du Brésil vivant dans les états du Pará et du Maranhão et qui ont été contraints de vivre avec des centaines de familles de propriétaires terriens qui occupèrent leurs terres. Ils ont également subi les effets des actions des bûcherons, éleveurs, entrepreneurs et se sont battus pour libérer leur territoire et revendiquer leurs droits devant les organisations publiques et les pouvoirs locaux.
Autodénomination : tenetehara = les gens, les indigènes en général plus précisément les Tembé et les Guajajara.
Nom : ils représentent la branche ouest des Tenetehara dont le groupe oriental est connu sous le noms de Guajajara.
Population : 1879 personnes (2014)
Langue : tenetehara, groupe IV de la famille linguistique tupí-guaraní. Un dictionnaire en 2 volumes a été préparé par Max Boudin sur le dialecte tembé. Ceux vivant près du rio Guamá ne parlent plus la langue.
Localisation et terres indigènes (T.I)
- T.I Altorío Guamá – 279.897 hectares, 1727 personnes, réserve homologuée, état du Pará. Villes : Nova Esperança do Piriá, Paragominas, Santa Luzia do Pará. 3 peuples y vivent : Awa Guajá (langue tupí guaraní), Ka’apor (langue tupí guaraní) et Tembé (langue tupí guaraní).
- T.I Alto Turiaçu – 530.525 hectares, 1500 personnes, réserve homologuée, états du Pará et du Maranhão. Villes principales : Centro Novo do Maranhão, Santa Luzia do Pará, Araguanã. 3 peuples y vivent : Awa Guajá (langue tupí guaraní), Ka’apor (langue tupí guaraní) et Tembé (langue tupí guaraní).
- T.I Jeju e Arela – en cours d’identification.
- T.I Marakaxi – 720 hectares, 32 personnes, réserve déclarée. Etat du Pará. Ville : Aurora do Pará.
- T.I Tembé – 1075 hectares, 148 personnes, réserve homologuée, état du Pará. Ville : Tomé Açu. 2 peuples y vivent : Tembé (langue tupí guaraní)et Turiwara.
- T.I Turé-Mariquita – 147 hectares, 38 personnes,réserve homologuée, état du Pará. Ville : Tomé Açu.
- T.I Turé-Mariquita II – 587 hectares, réservée.
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Brésil - Peuple Tembé - Historique du contact - coco Magnanville
image Au milieu du XIXe siècle, une partie des Tenetehara des rios Pindaré et Caru, dans l'État du Maranhão, partit en direction de l'état du Pará, vers les rios Gurupi, Guamá et Capim, donn...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2020/05/bresil-peuple-tembe-historique-du-contact.html
Activités productives et vie sociale
Sur la rive du rio Gurupi, l’activité actuelle de subsistance et destinées à la vente se déroulent selon le cycle des saisons des pluies (février à août) et la saison sèche (septembre à janvier). Les Tembé du Gurupi ont de meilleures conditions pour mener à bien leurs cultures, il y a une abondance de chasse et de pêche.
Par contre les Tembé du rio Guamá ont vu la terre, la faune, les rivières dégradées par les projets d’auto-entretien du poste indigène et l’invasion autorisée de la T.I. Pour obtenir des produits manufacturés les Tembé du Gurupi pratiquent la récolte de lianes et de résines (poix), la collecte de tortues jabuti, la chasse aux félins comme le jaguar et l’ocelot, la chasse au yacaré ou bien la récolte de produits forestiers pour le marché de Boa Vista do Gurupi.
Ils vendent des porcs, des poulets, des paniers, ils fabriquent des canoës sur commande et de l’artisanat pour leur usage propre ou pour la vente auprès de la Funai ou d’Artindia.
Chez les Tembé du Guamá chaque famille a sa propre maison de farine de manioc à côté de ses plantations et peut utiliser la maison de farine de la communauté.
Le riz, les bananes, le manioc, la farine de manioc sont vendus par le biais des regatões qui naviguent sur le rio Guamá et qui leur achètent les marchandises. Avec les revenus ils s’achètent de la nourriture, des produits industriels.

Un chef de famille attire des jeunes pour travailler et renforce ainsi son groupe par la biais de ses propres filles et des filles de ses frères. Si bien qu’il essaie toujours d’adopter les orphelines en tant que père. Le chef est celui qui a le groupe familial le plus important et son pouvoir est mesuré selon le nombre d’individus qui lui sont liés par l’obligation de parenté ou de mariage car le gendre doit travailler dans la plantation de sa belle famille avec qui il vit, jusqu’à la naissance du premier enfant.
Le mariage de préférence se fait entre cousins croisés au second degré vivant dans le même village.
Religion, chamanisme et rituels

Ils ont incorporé les jours saints et le baptême chrétien mais non le christianisme comme religion.
Dans leur mythologie, Maira est le principal héros culturel et le cycle mythique de la création est le même que celui de nombreux peuples tupí guaraní.
Les esprits des animaux (surtout ceux des oiseaux) sont responsables de tabous alimentaires complexes observés pendant la période de puberté, la période de gestation et la petite enfance.
Le chaman est la figure intermédiaire entre les humains et les surnaturels, il appelle et apprivoise les esprits avec des chants, des maracas (tawari).
Les femmes utilisent des remèdes à base de plantes, de plumes, d’os, de poils pour ceux qui enfreignent les tabous alimentaires. Si le traitement échoue, le chaman est appelé parmi les rares qui restent.
Les rites de puberté sont une bonne occasion pour la révélation d’un nouveau chaman.
Le rite de puberté des filles et des garçons, le wiraohavo est toujours maintenu chez les Tembé. Le wiraohavo-i est le même rituel avec une durée plus courte et plus simplifiée, il est destiné à empêcher les enfants de tomber malades lorsque la viande est incorporée à leur alimentation.
Pour cette fête, pères et oncles maternels chassent de préférence des oiseaux dits inhambu (tinamous et cryturellus).

Source : pib.socioambiental.org