Pérou - La Marine ne respecte pas le contrôle des rivières qui cherche à éviter la contagion sur le río Napo
Publié le 27 Avril 2020
La plainte de l'AIDESEP est déjà entre les mains du Bureau du Médiateur. Le point de contrôle est essentiel pour éviter l'infection de 74 communautés indigènes de quatre peuples indigènes : Quichua, Murui-Muinane, Arabela et Maijuna ; sept communautés paysannes et deux centres de population dans le district de Napo, dans le Loreto.
Servindi, 25 avril 2020 : Le personnel de la marine à bord d'un glisseur a manqué de respect et réprimandé la garde indigène le jeudi 23 avril, alors qu'elle exerçait un contrôle sur le rio Napo, dans la province de Maynas, région de Loreto.
La brigade, composée de membres de la communauté paysanne de Libertad et de la communauté indigène Negro Urco, avait pour tâche d'empêcher l'entrée des personnes en provenance d'Iquitos, un foyer important de la propagation de la pandémie de coronavirus.
Les militaires ont été interceptés alors qu'ils se rendaient à Santa Clotilde, le siège du district de Napo, et ne transportaient aucun matériel de prévention ni de nourriture pour les communautés.
Le sous-officier de la marine, loin de s'identifier, a grondé les membres de la garde et leur a dit de manière arrogante : "Qui êtes-vous pour fermer le fleuve ?"
Loin de comprendre les raisons de ce contrôle, le sous-officier responsable du délit leur a dit : "[Vous] devriez être chez vous sans sortir et les autres personnes (qui circulent) ne pas vous en soucier."
Richard Rubio Condo, vice-président de l'organisation nationale AIDESEP, a dénoncé que les peuples indigènes se sentent offensés et maltraités par cette situation.
Il a notamment accusé Betty Rubio Padilla, présidente de la Fédération des Communautés Indigènes du Moyen Napo, Curaray et Arabela (Feconamncua) et le personnel de la garde communale.
La fédération a apporté son soutien en coordonnant l'aide alimentaire avec les autorités sectorielles et en exerçant un contrôle sur le trafic fluvial afin que la quarantaine soit respectée et que l'approvisionnement des bases communales soit assuré.
Le leader national a exprimé son malaise car le bateau de la marine a fait un voyage de plusieurs heures depuis Iquitos, avec une consommation régulière de carburant, sans même porter de masque ou transporter de la nourriture malgré l'immense besoin des communautés.
Richard Rubio, en dialogue avec Servindi, explique que la garde est effectuée comme une action d'autodéfense du contrôle territorial pour éviter l'entrée d'étrangers qui peuvent propager le virus COVID-19 dans les communautés.
La mesure a été adoptée en raison du transit fluide de marchandises et de passagers qui avait eu lieu à partir d'Iquitos, sans que les garde-côtes et les autorités ne l'empêchent.
Le trafic fluvial n'a jamais été contrôlé par les autorités pour faire respecter la quarantaine. De nombreux commerçants sous prétexte de transporter des denrées alimentaires transportent des passagers cachés et la marine observe tout cela mais ne fait rien.
Le personnel de la marine a déclaré qu'aucune autorité ne l'a informé du contrôle indigène, bien que la décision de contrôle ait été communiquée à la police nationale en temps voulu.
Plainte auprès du bureau du Médiateur
Le 24 avril, Richard Rubio a envoyé une lettre de quatre pages au bureau du Médiateur, détaillant l'incident survenu à un point d'accès clé dans le district de Napo.
Cette région abrite 74 communautés autochtones de quatre peuples indigènes : Quichua, Murui-Muinane, Arabela et Maijuna ; sept communautés paysannes et deux centres de population.
Le document demande que "le droit à l'égalité et à la non-discrimination soit respecté (articles 2.2 et 7 de la Constitution et 2.2 et 4.1 de la Convention 169 de l'OIT) et que nous organisions notre protection pour éviter la propagation de l'infection par COVID-19 dans les communautés.
Accédez au document complet envoyé au Bureau du Médiateur en cliquant sur le lien suivant (non traduit) : https://bit.ly/2YbS6tj
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le25/04/2020
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Marina irrespeta control fluvial que busca evitar contagio en el Napo
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