Paraguay - Les communautés indigènes font face à la situation critique pendant cette pandémie et à la discrimination dont elles sont victimes avec solidarité et revitalisation de leur culture

Publié le 22 Avril 2020

Au milieu de la situation critique que connaissent les communautés indigènes de tout le pays, encore plus en cette période de pandémie, et des faits concrets de discrimination et de racisme qu'elles doivent subir quotidiennement, les indigènes font appel à des actes de solidarité tels que des déjeuners ou des danses populaires pour revitaliser leur culture afin de continuer à résister face à tant de difficultés. Ainsi, ce dimanche 19 avril, qui célèbre la Journée de l'indigène d'Amérique, les communautés indigènes de Boquerón (Chaco) ont organisé des déjeuners populaires afin que, du moins aujourd'hui, personne ne soit laissé sans nourriture. Ils l'ont fait avec de la nourriture qui a été livrée à cette date par le gouvernement de Boquerón à certaines communautés indigènes.

"Aujourd'hui, nous avons enfin le ventre plein", a déclaré Faldi Domingo, du peuple Nivaclé, qui vit dans la communauté de Casuarina, district de Mariscal Estigarribia (Chaco), dont les membres mangent des pamplemousses depuis des jours en raison du retard dans l'arrivée des kits par le Secrétariat national d'urgence. Ils promettent que la nourriture n'arrivera pas avant deux semaines.

"C'est une belle journée, aujourd'hui tous les villages de la communauté Enlhet Yalve Sanga partagent des pots populaires, c'est donc un plaisir, la journée est différente aujourd'hui, nous mangeons bien", dit Mariano Mendoza, de la communauté Enlhet Yalve Sanga, située dans le complexe de Yalve Sanga, district de Loma Plata, Boquerón Chaco, où ils attendent également depuis le début de la quarantaine l'arrivée des kits alimentaires du SEN.

A Capitan Bado 

D'autre part, les communautés indigènes qui composent l'Association indigène Pai Tavyterâ Rekopave (APTR), de Capitan Bado, font face à la situation en partageant leur danse traditionnelle. La vidéo a été filmée par le communicateur de l'organisation indigène, Antonio Escobar.

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