L'agression contre le Venezuela, crime d'État et crime contre l'humanité

Publié le 18 Avril 2020

Gilberto Lopez y Rivas,
La Jornada :
https://www.jornada.com.mx/2020/04/17/opinion/022a2pol


17 avril 2020.


Les membres de la section mexicaine du Réseau pour la Défense de l'Humanité (REDH), à la demande de Pablo González Casanova, ont exprimé leur indignation face à l'offensive du gouvernement de Donald Trump contre la République bolivarienne du Venezuela, pour avoir rompu avec le cadre juridique international et la coexistence pacifique entre les nations qui, dans le contexte des effets mondiaux dévastateurs que la pandémie de Covid-19 laisse derrière elle, entraîne un crime d'État et nuit à l'humanité.
         Le chapitre mexicain souligne avec pertinence qu'au lieu de s'occuper des besoins urgents du peuple des États-Unis, paradoxalement le nouvel épicentre de cette crise sanitaire mondiale, Trump ne fait pas preuve de politiques de solidarité comme celles de Cuba, qui envoie des brigades médicales dans plusieurs pays, mais d'actions perverses et inhumaines contre le peuple et le gouvernement vénézuéliens. On considère que "la récente accusation de "narco-terrorisme" portée contre le président Nicolás Maduro et d'autres fonctionnaires vénézuéliens notoires viole les cadres juridiques de l'ONU, exprime le degré de décomposition de la politique étrangère américaine et reflète le désespoir de ce pays par la continuité du projet  Chaviste et bolivarien et la responsabilité sociale avec laquelle, malgré le blocus économique, financier et commercial, le gouvernement de Maduro fait face à la pandémie.

Il est significatif que la section américaine de la REDH ait exprimé sa plus sincère solidarité avec le peuple vénézuélien et son seul président légitime, Nicolas Maduro Moros, en cette heure de danger. L'administration américaine crée davantage de conflits et d'agressions contre le Venezuela alors que les populations du monde entier sont confrontées à une dangereuse pandémie. Ce groupe déterminé et courageux d'hommes et de femmes américains, qui dans les conditions politiques les plus défavorables, étroitement surveillés par les agences de sécurité intérieure et dont certains font l'objet de poursuites judiciaires pour leur soutien au Venezuela, trouvent scandaleux que leur gouvernement alloue des ressources pour la guerre, alors que l'administration Trump est désorganisée et inapte à obtenir des équipements vitaux tels que des ventilateurs, des lits et même des masques, pour sa propre population et les professionnels de la santé qui mènent ce combat.
         Pour sa part, le Secrétariat exécutif de la REDH identifie le prétexte pour justifier une invasion du territoire vénézuélien au plus fort de la pandémie et avec des objectifs électoraux mesquins : Trump a annoncé des opérations anti-drogue et le déploiement de navires dans les Caraïbes et le Pacifique oriental, en se concentrant particulièrement sur le Venezuela, dont le gouvernement, selon le secrétaire à la Défense Mark Esper, dépend des profits tirés de la vente de stupéfiants. Le monde entier sait que le Venezuela ne fait pas partie des pays qui produisent, trafiquent ou consomment de la drogue. Il n'apparaît pas dans les statistiques des récents rapports de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour 2019. Il est seulement répertorié comme le pays ayant effectué les plus importantes saisies de stupéfiants. C'est la Colombie, et non le Venezuela, qui est le plus grand producteur de cocaïne sur la planète. Sur les 245 400 hectares de cocaïne cultivés en 2017, 69,68 %, soit 171 000, se trouvaient sur le territoire colombien. La Colombie est également le plus grand producteur de cocaïne pure à 100 % : sur les 1 970 tonnes produites en 2017, 1 379 tonnes ont été fabriquées dans ce pays.

Il est important de souligner ici que les États-Unis sont l'un des principaux consommateurs de drogues et le principal vendeur d'armes dans le monde. Rappelons que la Colombie, aujourd'hui membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, est le subordonné stratégique des États-Unis pour une action militaire, directe ou indirecte, contre le Venezuela. Précisément, dans l'analyse de ce contexte de guerre, a été proposé le concept de terrorisme d'État mondial comme étant la politique de violence perpétrée par les appareils d'État impérialistes dans le monde contre les peuples et les gouvernements, dans le but d'instiller la terreur et en violation des normes du droit national et international. Le terrorisme d'État mondial a la complicité d'États de sécurité intérieure, alliés ou subordonnés, opérant sous le contrôle des États-Unis. C'est le cas de la Colombie.
         En ces temps de tempête, où l'humanité peut succomber à l'effondrement civilisationnel causé par le capitalisme, il est indispensable que les États-Unis cessent immédiatement les menaces et les manœuvres militaires en Amérique latine (et en Europe) et, surtout, qu'ils mettent fin au tristement célèbre blocus des fournitures humanitaires à Cuba et au Venezuela. Le terrorisme d'État mondial doit être vaincu afin d'envisager un avenir sans guerre ni violence. Dans ces moments d'épreuve, la solidarité des peuples du monde avec Cuba et le Venezuela devient une ressource indispensable pour la défense de l'humanité.

traduction carolita d'un article paru sur la voz del anahuac le 17 avril 2020

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mexique, #Venezuela, #Etats-Unis, #Cuba

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