La primavera besaba
Publié le 20 Mars 2020
Le printemps doucement
Le printemps doucement
posait sur les arbres un baiser,
et le vert nouveau jaillissait
comme une verte fumée.
Les nuages passaient
sur la campagne juvénile…
J’ai vu sur les feuilles trembler
les fraîches pluies d’avril.
Dessous l’amandier fleuri,
tout chargé de fleurs,
— je m’en souviens —, j’ai maudit
ma jeunesse sans amour.
Aujourd’hui, au milieu de la vie,
je me suis arrêté pour méditer…
Oh! jeunesse jamais vécue,
que ne puis-je encor te rêver!
(Antonio Machado) source de cette traduction