Brésil : Le peuple Gavião Pykopjê

Publié le 15 Mars 2020

Gavião Pukobiê. Foto: autor desconhecido, 1971.

Peuple autochtone du Brésil vivant dans l’état de Maranhão et parlant une langue du tronc linguistique macor-jê.

Population : 769 personnes (2014)

Autodésignation : pykopcatejê. Les autres peuples Timbira les appellent Pykopjê.

Langue

Pykopjê du groupe du nord (timbira) des langues macro-jê.

Localisation/Terre Indigène

  • T.I Governador – 41.644 hectares, 655 personnes. Réserve homologuée dans l’état du Maranhão. 3 peuples y vivent : Gavião Pykopjê (langue jê), Guajajara (langue tupí guaraní) et Tabajara.

Il y a 3 communautés : Governador, Rubiácea et Riachinho.

Ils habitent dans la partie sud-ouest de l’état du Maranhão, dans la micro-région d’Imperatriz englobant une bande de terre entre la forêt amazonienne et les formations de cerrado (savanes brésiliennes).

Au cours des années 2003/2004, les dirigeants des trois communautés Pykopjê étaient à Brasilia pour exiger la révision des limites de leur T.I. La FUNAI a promis à ces dirigeants d’établir des études préliminaires visant à étendre le territoire.

Mode de vie

Pour eux, ainsi que pour les autres peuples Timbira, le temps est vu comme une séquence entre l’été (‘amcró’) et l’hiver (ta’ti) ou entre la saison sèche (d’avril à septembre) et la saison des pluies (octobre à mars). Ces deux saisons  régulent les deux périodes cérémonielles de la vie sociale des Pykopjê.

Les rites du cycle annuel et ceux liés à l’initiation ont un temps spécifique prévu pour leur exécution au cours de la période annuelle. La plupart des rites se concentrent à la saison des pluies, la saison sèche étant réservée quand à elle à l’accomplissement d’un rite lié à l’initiation.

Les fêtes ou festivals amjikin(se réjouir) sont relatives au cycle annuel (on y trouve la fête du maïs, de la patate douce, les fêtes de changement de saison), à l’initiation des jeunes, à la régulation de la parenté, et aux relations interpersonnelles (fête du poisson, fête des masques), le cycle de vie d’un individu ( protection du couple lors de la naissance d’un enfant ) ou introduction d’une personne partie pour une longue période de coexistence, ou bien encore des cérémonies liées à la maladie ou au deuil.

Les fêtes nécessitent une importante distribution de nourriture et aujourd’hui il y a des périodes de latence durant plusieurs mois jusqu’à ce que la communauté puisse fournir la nourriture et les articles nécessaires à leur réalisation.

En plus de la nourriture, des bibelots et des tissus sont nécessaires, offerts aux participants des autres communautés venues participer à la fête.

Ces fêtes marquent la solidarité nécessaire à la coexistence dans les communautés, elles sont des moments où l’accent est mis sur le comportement.

Elles offrent de plus des moments de joie et de déconcentration ( y compris des occasions de relations intimes ou amoureuses) et sont fondamentales dans la mise à jour de la structure socioculturelle et l’équilibre des relations internes.

source : pib.socioambiental.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Brésil, #Gavião Pykopjê

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article