Qui peut se dire légitimement Autochtone?
Publié le 10 Février 2020
Alexandra Lorange s’est présentée comme une Autochtone. Or, deux chercheurs en généalogie n'y croient pas, comme le montrait vendredi Espaces autochtones. Les premières réactions sont venues de chefs atikamekw qui ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un nouveau cas d’usurpation d’identité. D’autres membres des Premières Nations se sont exprimés dans le cadre de l’émission Espaces autochtones en direct.
« C’est très complexe, cette question-là », constate le directeur général de Montréal autochtone, Philippe Meilleur, un Mohawk de Kanesatake. « Il faut que notre tolérance envers les gens qui n’ont pas suffisamment de crédibilité cesse. » Il ajoute que la place doit revenir « aux personnes qui sont, à proprement dit, Autochtones, qui ont une expérience de vie autochtone et qui prennent les rênes de l[leurs] projets ».
Selon lui, cette appropriation identitaire est une injustice en plus des autres injustices. Ces questions identitaires n’existaient pas avant la colonisation dit-t-il, s’inquiétant qu’il faille maintenant « commencer à trier les gens, mettre des protocoles traditionnels qui n’existent pas ».
Membre de la Première Nation innue de Pessamit, Tanya Sirois rappelle que le monde des Premières Nations est petit au Québec. « On le savait, que certaines personnes n’avaient pas leur statut, s’autoproclamaient, et je trouve que c’est bien qu’on fasse ressortir ça parce qu’on peut être un allié, mais ça veut pas dire qu’il faut s’approprier l’identité culturelle de la nation. »
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Qui peut se dire légitimement Autochtone?
Alexandra Lorange s'est présentée comme une Autochtone. Or, deux chercheurs en généalogie n'y croient pas, comme le montrait vendredi Espaces autochtones. Les premières réactions sont venues ...