Au Mexique, 2 833 femmes ont été tuées en 2019

Publié le 31 Décembre 2019

 Jusqu'à présent en 2019, plus de 2 833 femmes ont été assassinées, face à l'indifférence et à l'impunité à tous les niveaux du gouvernement, rapporte l'association National Shelter Network.

Elle a déclaré que les 67 refuges dont dispose le réseau sont devenus des mécanismes de protection et de prévention du féminicide, où plus de 20 000 femmes et enfants ayant survécu à la violence masculine dans tout le pays ont été aidés cette année seulement.

Elle a indiqué que, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ces dernières années (de 2003 à 2018), la violence familiale au Mexique a augmenté de 900 %, ce qui coïncide avec les données du Système d'indicateurs d'impact en ligne pour la gestion du réseau national de refuges.

Cela reflète le fait que 90 % des femmes ont été victimes de violence au sein de la famille, que 89,42 % des utilisatrices des refuges ont été agressées par leur partenaire et que 72 % ont subi des violences dans leur foyer, leur maison étant l'endroit le plus dangereux parce qu'elles vivent avec leur agresseur.

" Les femmes sont déplacées par la violence non seulement de leurs foyers mais aussi de leurs entités et municipalités, elles doivent quitter leurs foyers, leurs biens, leur travail et leurs amitiés pour sauver leurs vies et celles de leurs enfants."

Pour cette raison, a souligné l'association, les refuges doivent continuer à assurer la protection des droits de l'homme et la prévention des féminicides.

Toutefois, elle dit qu'il est urgent de réorganiser les organes qui doivent demander justice, car 88,4 % des femmes mexicaines ne signalent pas les agressions ou les violences sexistes dont elles sont victimes, ce qui est inquiétant, car ces crimes peuvent finir par coûter la vie à des femmes, des enfants et des adolescents.

Elle signale qu'au cours des cinq dernières années, 54,42 % des femmes accueillies dans les foyers n'ont pas demandé l'aide des institutions gouvernementales et que 5,6 % seulement se sont adressées au Bureau du Procureur général, aux bureaux des procureurs des États et au bureau du procureur général étant donné que 43 % de leurs agresseurs avaient déjà un casier judiciaire et étaient encore en liberté et que 15 % des agresseurs étaient des éléments de la police ou de l'armée.

" Cela signifie qu'être un pays comme le Mexique, où la violence machiste est invisible, naturalisée et où les femmes sont blâmées pour leurs meurtres et leurs violations des droits humains, ouvre la voie à l'impunité et rend impossible la garantie des droits humains de toutes les femmes.

Enfin, elle a souligné que 50,45 % des femmes qui sont entrées dans les refuges au cours des cinq dernières années souffraient de dépression et 45,46 % d'anxiété, pour lesquelles des soins spécialisés sont fournis.

traduction carolita d'un article paru sur Desinformémonos le 30 décembre 2019

Rédigé par caroleone

Publié dans #Droits des femmes, #ABYA YALA, #Mexique, #Féminicides

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