Víctor Jara: El recital (1983)
Publié le 15 Décembre 2019
En 1983, 10 ans après l'assassinat de Victor Jara, le label Alerce publia une œuvre inédite qui, bien que présentant des défauts sonores, constituait un document historique inestimable : l'enregistrement d'un récital que Victor avait donné le 29 mai 1970 dans l'Aula Magna de la faculté de droit de l'Université de Valparaiso. L'enregistrement, réalisé par Radio Valentín Letelier de la ville de Buenos Aires, a été sauvé grâce au travail de Luis Pizarro Campos et Jorge González Mancilla, qui ont empêché sa destruction par les agents de la dictature.
En 2003, le label Warner a réédité ce disque historique sur disque compact, mais il ne reprend pas certaines des chansons interprétées par Victor, qui n'apparaissaient que dans le disque original publié par Alerce, qui est aujourd'hui épuisé.
Il est écrit au dos du disque :
"Canto que ha sido valiente ( La chanson qui a été courageuse)
ce sera toujours une nouvelle chanson (Nueva Canción)."
Victor Jara
"Victor Jara a exprimé ses sentiments, son amour. C'était un vrai chanteur. Il a donné tout ce qu'il avait... même la vie. J'ai appris de lui que chanter est un engagement à plein temps et pas seulement pour les week-ends", explique l'auteur-compositeur-interprète Ambrosio Abarca, à peine âgé de 15 ans.
D'origine modeste, son père, locataire d'une ferme à Lonquén et sa mère, chanteuse paysanne, son existence sera marquée par la pauvreté. À l'âge de 13 ans, sa mère meurt et la famille se désintègre. Victor vient à Santiago, dans la ville de Los Nogales, et gagne son pain en distribuant des paquets. Il entre au séminaire, où il apprend le chant grégorien. Mais sa vocation n'est pas celle du sacerdoce. Il termine à peine ses études secondaires et se permet "le luxe excentrique", d'étudier le théâtre.
Il rencontre les Parra, Nelson Villagra et c'est le début d'une grande amitié et d'un travail en commun, car le chant et le théâtre seront ses deux amours. Il participe à la chorale universitaire et aux mimes de Noisvander. Pour récolter un peu d'argent, avec Nelson Villagra, ils chantent dans les rues et à la gare centrale. Il rencontre la danseuse anglaise Joan Turner et ce sont les années du bonheur. "Malgré l'horreur de sa mort, je dirais en 1980 dans une interview dans le magazine Mensaje" - il est plus important de se rappeler la joie de Victor, sa sensibilité pour les êtres qui l'entourent". Il lui dédie les versets de "Cuando voy al trabajo" (Quand je vais travailler). "Je pense à toi, à ma vie, je pense à toi / Toi, compagnon de mes journées et de l'avenir / des heures amères / et de la joie de pouvoir vivre / travailler au début d'une histoire / sans savoir la fin...".
C'est aussi l'époque de son entrée dans l'ensemble Danzas y Canto, Cuncumén, où il redécouvrira l'héritage musical de sa mère.
Violeta Parra sent le talent de Victor Jara et l'encourage à commencer comme soliste. En 1965, la Peña de los Parra ouvre ses portes et les années du début de la Nueva Canción Chilienne avec les Parra, Rolando Alarcón, Héctor Pavez, Patricio Manns". Ils recherchent un renouveau thématique et musical dans les racines folkloriques.
"Le folklore, dira un jour Víctor Jara, ne doit pas être relégué dans les musées, mais c'est la langue la plus authentique que le peuple puisse avoir. Les gens créent des mélodies, des instruments qui leur sont utiles pour subsister au milieu des limites dans lesquelles ils se développent. Le chant populaire authentique, et non celui de la consommation, celui de l'homme d'aujourd'hui, se nourrit de cette sève, il devient contemporain."
Il revient au peuple en magnifiant la joie du travail, la solidarité et l'amour.
(Fragments d'une chronique d'Eliana Jara Donoso dans "Apsi")
traduction carolita du site Perrerac.org
01. La cocinerita [folklore] (2:43)
02. Ya parte el galgo terrible [Pablo Neruda – Sergio Ortega] (2:07)
03. El arado [Víctor Jara] (3:53)
04. La pala [Víctor Jara] (3:36)
05. El lazo [Víctor Jara] (5:38)
06. Ojitos verdes [Du folklore andin] (1:56)
07. Jai Jai [?] (2:28)
08. Plegaria a un labrador [Víctor Jara – Patricio Castillo] (4:14)
09. Caminando, caminando [Víctor Jara] (3:31)
10. Te recuerdo Amanda [Víctor Jara] (3:04)
11. Duerme negrito [Populaire – Compilée par Atahualpa Yupanqui] (3:41)
12. Así como hoy matan negros [Pablo Neruda – Sergio Ortega] (2:46)
13. Despedimiento del angelito [Du folklore chilien] (4:36)
14. Deja la vida volar [Víctor Jara] (3:33)
15. El cigarrito [Víctor Jara] (3:15)
16. Ojitos verdes [Du folklore andin] (2:06)
ci-dessous sur le site Perrerac.org vous avez accès à l'album, les liens des chansons ci-dessus sont présentes sur le blog et souvent traduites en français.
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Víctor Jara: El recital (1983) | PERRERAC: "La canción, un arma de la revolución..."
El año 1983, cuando se cumplían 10 años del asesinato de Víctor Jara, el sello Alerce publica un trabajo que hasta ese momento se encontraba inédito, el cual si bien presentaba manifiestos def...
https://perrerac.org/chile/victor-jara-el-recital-1983/5165/