Face à l'oppression s'élève la voix du peuple colombien
Publié le 24 Novembre 2019
Résistance à la répression
C'est en tant qu'organisation et en tant que peuples autochtones du Conseil Régional Indigène du Cauca CRIC, que nous avons a subi tout au long de l'histoire le pouvoir répressif de l'exécutif législatif, le pouvoir judiciaire sous les auspices militaires, de cette politique d'extermination physique et culturelle, qui nous a donné une force suffisante de lutte, de résistance et de mobilisation et qui nous permet de nous rendre compte que nous ne sommes pas les seuls qui à être touchés chaque jour sans tenir compte des conditions comme nous pouvons en être témoins dans différentes couches sociales du pays. Nous sommes une voix du peuple colombien, rejetant les politiques de mort qui affectent les communautés et la société en général. C'est pourquoi il est temps de créer un précédent, nous n'avons plus peur des actions stratégiques qui cherchent à éteindre la voix de ceux qui font la promotion et se battent pour un nouveau pays.
La mobilisation
Il reste comme un précédent des dernières décennies que la grève nationale 21N a mobilisé les secteurs sociaux, populaires, ouvriers, travailleurs, artistes, transporteurs, étudiants, retraités, enseignants et la société en général, sur tout le territoire colombien, convoqués par les différentes villes et villages du pays, marquant l'histoire et annonçant l'accumulation d'un modèle capitaliste qui ne fonctionne pas et qui est appliqué par le président Ivan Duque et ses alliés de mort. Il est temps de prendre soin de sa propre maison et de ne pas faire attention à la maison du voisin.
Le cheminement
Les peuples autochtones appartenant au Conseil Régional Indigène du Cauca - CRIC - se sont mobilisés avec détermination depuis le secteur connu sous le nom de El Descanso, d'une part, et de Mondomo, d'autre part, dans la zone de concentration massive qui a eu lieu à El Pital - Caldono, afin d'élever leur voix contre les derniers événements du génocide de nos peuples autochtones qui ont lieu dans nos territoires.
Pour la défense de la vie et du territoire, le CRIC rejette catégoriquement le génocide des peuples autochtones et les politiques de mort établies par l'État colombien, qui violent et menacent les droits que nous avons acquis en tant que peuples autochtones par la lutte et la résistance pendant des décennies.
Le rejet
Le Conseil Régional Indigène du Cauca -CRIC- rejette catégoriquement les actes barbares qui ont eu lieu dans la ville de Santander de Quilichao, perpétrés par des groupes armés qui agissent contre la paix et la mobilisation sociale ; Nous rejetons également les actions excessives et presque criminelles de la force publique contre la protestation sociale, et nous condamnons le vandalisme qui tente de discréditer la protestation sociale libre, des actions visant à criminaliser le soulèvement des personnes qui ont élevé la voix contre les politiques de mort établies par le FMI en Colombie, La Banque mondiale et tous ses alliés, ces faits, contre les étudiants, hommes et femmes, sont un acte de lâcheté et de peur d'un État plongé dans la corruption, dans le seul but de délégitimer le caractère politique et organisé de la marche des Colombiens, au rythme des casseroles et des torches pour éclairer le chemin perdu du présent gouvernement.
Panique infondée
Une panique créée pour susciter la peur, à laquelle les médias ont accordé une grande importance, a provoqué des actes de désordre, de vandalisme et de délinquance après chaque jour de mobilisation, afin de ne pas montrer aux rivières de millions de Colombiens qui réclament justice, que nous exigeons des droits, que nous demandons le respect pour la vie, le territoire et la paix. Le but est de délégitimer, de créer un besoin de rejeter la grève 21N et de créer un besoin de sécurité, puis d'imposer ses forces militaires et de justifier sa répression contre les gens qui marchent pour la revendication de leurs droits, dans un pays plongé dans la tranquillité, qui a élevé sa voix contre ceux qui imposent leurs critères notamment contre tout un collectif du Pays.
Aujourd'hui, la mobilisation sociale se poursuit avec des torches et "rumba al paro" , elle est joyeuse, créative et pacifique", c'est le sentiment du peuple colombien, chaque stratégie des Colombiens, cherchent à ce que les voix de protestation continuent à manifester pacifiquement, dans tous les coins du pays, jusqu'à l'extinction du soleil.
Le Conseil Régional Indigène du Cauca CRIC, face à cette situation d'abus d'autorité de la part des forces militaires de l'État, contre la mobilisation sociale, appelle les 126 autorités autochtones et les dix peuples que sont les Nasas, Misak, Kokonuko, Yanacona, Siapidara, Kamsa, Tototorez, Quizgüeño, Ambalueño et Polindara, sont membres de notre organisation, à être attentifs à cette situation et de dénoncer ces exactions, qui entravent la liberté du peuple colombien.
Comptez sur nous pour la paix, jamais pour la guerre.
CAUCA CRIC CONSEIL RÉGIONAL INDIGENE DU CAUCA CRIC
23 novembre 2019
Traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 23 novembre 2019
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