Le Capitaine

Publié le 25 Novembre 2019

 

La mer n’était plus qu’une tache noirâtre.

Dans le ciel, la main de la nuit

Accrochait ses crêpes funèbres et la clameur terrible

Des vagues remplissait la terre d’épouvante.

Mugissant avec force, l’orage redouté

Frappait de ses ailes noires l’immensité

Des eaux. On n’entendait qu’un cri rauque :

Le hurlement de la tempête !

 

Le vaisseau rédempteur –voiles robustes,

Mâture de fer, élan audacieux –

Cherchait à esquiver la puissance du vent

Et à déjouer la mort en embuscade.

Les oiseaux de malheur, sur les plages obscures,

Lançaient leurs sinistres augures tandis que les vagues rusées

Engloutissaient d’autres bateaux. Tout était cris

Dans la nuit débordante d’horreurs infinies… !

 

Le vaisseau rédempteur dans le danger s’avance

Et l’espoir illumine tous les yeux !

Un marin héroïque entraîne l’équipage !

En avant… ! en avant …. ! crie le Capitaine.

Le vent redouble, la proue avec courage

Dans la fureur des vagues enfonce le vaisseau rédempteur

Qui dans l’odieux fracas de la mer et la noire

Férocité des eaux s’impose et défie l’ouragan,

L’affronte plein de fougue et découvre soudain

Que la tempête, enfin, n’est plus que débandade ….. !

 

Arrivé, le vaisseau poursuivra-t-il la lutte ….. ?

-Toujours, toujours !

Ce que sait bien le Capitaine !

 

Manuel Navarro Luna

 

 

Hommage à l’opération de débarquement de Fidel Castro à Cuba à bord du Granma dans la nuit du 1er ou 2 décembre 1956.

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #La poésie que j'aime, #Devoir de mémoire, #Cuba, #Fidel

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article