Poésie amérindienne - Charles Coocoo
Publié le 17 Août 2019

De son vrai nom Matotoson Iriniu qui veut dire en langue atikamekw "celui qui dirige les cérémonies", il est né en 1948 dans la communauté de Wemotaci en Mauricie, Québec.
Il est l'un des pères spirituels de la nation Atikamekw du Québec, le premier à avoir publié un recueil de poésie, Broderies sur mocassins en 1988.
Il a participé à plusieurs films, il est intervenu à l'école de Wemotaci comme conseiller linguistique et interprète pour favoriser les échanges entre les enfants atikamekw et les enseignants non indigènes.
Aujourd'hui est comme le désigne bénévole social dans sa communauté et s'implique dans les activités qui y ont lieu.
Il a égalemeny accompli une quête personnelle en interrogeant les aînés sur les pratiques spirituelles atikamekw d'autrefois, avant l'arrivée du catholicisme. Il est habilité enfin à pratiquer certaines cérémonies spirituelles en tant que "porteur de pipe".
Ce qui l'anime comme on le voit dans son oeuvre et dans son parcours c'est de contribuer à revitaliser les pratiques ancestrales de sa communauté.
Chanson pour castors
C’était de cette façon que je
Commençais à fredonner une chanson
Pour les castors.
C’était un nouveau souffle de vie.
O….Créateur, Esprit de sagesse.
O….Amiskw, witcihici kitci kiskerimitan*.
Accepte ma mélodie.
Mocak ki nakamohitin*.
Pour le respect que je ressens.
Aka onikacik*.
C’était un couplet que j’avais
Dans mon bagage pour la chasse.
Je le chanterai, lorsque j’accrocherai
Les ossements sur la branche de Asati*.
Charles Coocoo
*Amiskw, witcihici kitci kiskerimitan : castor, aide-moi à te connaître
* Mocak ki nakamohitin : je te chanterai toujours
* Aka onikacik : ne l’oubliez pas
* Asati : tremble