La voie navigable amazonienne au Pérou contre les rivières qui marchent

Publié le 18 Juillet 2019

Hidrovía affirme vouloir relier l’Amazonie au reste de la planète. Cet argument est basé sur la fausse idée qu’en Amazonie, nous sommes isolés. Mais ce n’est pas le cas. En réalité, ce projet vise à mettre l’Amazonie au service du capital, en déplaçant les peuples qui cohabitent avec leurs forêts et leurs rivières.

Rivière Marañón. Ph: Leonardo Tello Imaina

 
« Et lorsque le grand arbre de Lupuna est tombé, il a donné naissance aux grandes et aux petites rivières et de ses feuilles sont nés les poissons. » 
– Histoire du peuple Kukama – Loreto, Pérou
Le mégaprojet Hidrovía Amazónica (voie fluviale amazonienne) vise à créer un mégacorridor qui relie les marchés du Brésil au port fluvial de Yurimaguas, dans l’Amazonie de Loreto et celui-ci, à son tour, avec l’autoroute interocéanique et le port de Paita sur la côte nord du Pérou à destination des marchés d’Asie et d’Australie.

 

L’Hidrovía prétend draguer 13 segments peu profonds des rivières, appelés « malos pasos » (mauvais passages) pour assurer la navigabilité tout au long de l’année sur les principales rivières de l’Amazonie : Amazonas, Ucayali, Marañón et Huallaga. L’enlèvement des roches et des sédiments du fond des rivières permettra aux embarcations de grande dimension et tonnage d’y naviguer. (1)

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