Leona Morgan, Diné (Navajo) visite Bure et parle du colonialisme nucléaire aux Etats-Unis

Publié le 25 Juin 2019

Leona Morgan, Diné (Navajo) visite Bure et parle du colonialisme nucléaire aux Etats-Unis

En mai-juin 2019, Leona Morgan, Diné, activiste anti-nucléaire, est venue en Europe. A l’initiative de Pascal Grégis, membre du CSIA-nitassinan, elle a été invitée par le CSIA, le CEDRA, Meuse Nature Environnement et le Réseau Sortir du Nucléaire, à visiter Bure, zone menacée par un projet de site d’enfouissement profond pour les déchets hautement radioactifs, et à parler de la situation au Nouveau-Mexique. C’est à Bure qu’elle a commencé son voyage en Europe, le 24 mai 2019. Elle a d’abord visité la zone menacée – dans la mesure où les gendarmes laissaient approcher – et s’est exprimée le soir, au cours d’une réunion organisée à Bettancourt-la-Ferrée.

Conférence par Leona Morgan
Article Christine Prat  English
Photos Bure et Nouveau-Mexique, Christine Prat
Diapos Leona Morgan
Also published in English on Censored News

Bure est un petit village (environs 80 habitants) de la Meuse. En 1994, l’Etat a déclaré son intention d’y ouvrir un soi-disant “laboratoire de recherches scientifiques souterrain”, à 500 mètres sous terre, sur des terres appartenant au village. En fait, le but est d’y enterrer des déchets hautement radioactifs. Le projet, appelé CIGÉO (Centre Industriel de stockage GÉOlogique), est mis en œuvre par l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs) et est entré en ‘phase de conception industrielle’ en 2012. Le projet est de creuser un site d’enfouissement des déchets à 500 mètres sous terre. Le site devrait être fait de tunnels, s’étendant sur 15 km². Il devrait accueillir à terme 10 000 m³ de déchets de ‘ Haute Activité à Vie Longue’ et 73 500 m³ de déchets de ‘Moyenne Activité à Vie Longue’. Le site doit être creusé dans un petit bois qui a déjà été clôturé (la clôture est à quelques mètres à l’intérieur et cachée par des arbres) et est farouchement gardé par la gendarmerie. Des arbres ont déjà été abattus derrière la clôture. Le projet prévoit aussi de construire un site de stockage temporaire, où les déchets devraient refroidir avant d’être enterrés définitivement. De là, une ‘descenderie’ devrait être construite, sur plusieurs kilomètres, pour transporter les déchets jusqu’au site profond. Il est aussi prévu de creuser des puits verticaux pour amener le personnel et l’équipement au fond. Le Réseau Sortir du Nucléaire dit : “Loin d’être une réelle solution pour ces déchets, l’enfouissement est le seul moyen qu’elle (l’industrie nucléaire) a trouvé pour les cacher.”

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