Honduras - Séminaire en ligne sur la criminalisation du peuple Tolupán

Publié le 20 Juin 2019

Servindi, le 19 juin 2019 - Aujourd'hui, à partir de 10 heures. (heure hondurienne), se tiendra le séminaire en ligne "Criminalisation d'un peuple en résistance", qui traitera du cas des Tolupanes. 

En plus de communiquer sur la façon dont ce peuple hondurien est affecté par les concessions forestières et minières, l'événement vise à faire connaître la situation judiciaire de la communauté autochtone de San Francisco de Locomapa, située dans le département du Yoro.

Neuf de ses défenseurs autochtones, qui sont également membres du Mouvement Large pour la Dignité et la Justice (MADJ), sont actuellement criminalisés par les autorités honduriennes.

Angela Murillo Bardales, Wendy Yadira Pineda López, Alizon Lourdes Pineda López et six autres dirigeants sont accusés du crime présumé d'Entrave à un plan de gestion forestier ".

Le plan est développé par la société d'exploitation forestière INMARE, qui exploite les forêts malgré le fait que ses habitants possèdent des titres ancestraux accordés au XIXe siècle.

L'accusation a été portée dans le cadre de la création du camp de Campement Digne Tolupán en  Défense de la Forêt et du Territoire, une mesure de la communauté de San Francisco de Locomapa, qui a été installé le 2 octobre 2017.

Cette initiative de son assemblée autochtone visait à exercer un contrôle territorial autochtone et à empêcher l'exploitation non consultée sur le territoire tolupán.

Les agressions, menaces et harcèlements contre les membres de la MADJ ont été une source de préoccupation pour la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH), une organisation internationale qui a accordé des mesures de précaution à ses membres et leurs familles en 2013.

Malgré la protection de ce recours légal, deux de ses bénéficiaires, Salomón Matute et son fils Juan Samael Matute, ont été assassinés en février 2019 avec des armes à feu. La CIDH, en plus de répudier le crime, a demandé au gouvernement hondurien d'enquêter sur cet incident.

Selon un rapport publié en 2016 par la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, Victoria Tauli-Corpuz, une centaine de dirigeants tolupanEs ont été assassinés ces dernières décennies.

Si vous souhaitez vous inscrire au séminaire virtuel, cliquez ici. (en castillan)

Les faits : 

- L'audition de ces neuf défenseurs tolupanes débutera le lundi 24 juin 2019.

traduction carolita d'un article paru sur le site Servindi.org le 19 juin 2019

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