Dénoncer en Europe les graves impacts de la voie navigable amazonienne

Publié le 18 Juin 2019

Servindi, le 17 juin 2019 - Les 19 et 20 juin, la conférence de presse "Graves impacts de la voie navigable amazonienne" se tiendra à la 50e session de l'Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique et Technologique (SBSTA 50) à Bonn, Allemagne. 

Outre les grandes tables rondes internationales organisées dans le cadre du SBSTA 50, un débat international aura lieu en deux séances le mardi 18 juin.

Richard Rubio, vice-président de l'Association Interethnique pour le Développement de la Forêt Péruvienne (AIDESEP) et Robinson López, responsable de la Coordination des Organisations Indigènes du Bassin Amazonien (COICA) participeront à ces manifestations.

Ils exposeront les dangers latents du projet de la voie navigable amazonienne, l'amélioration du transport fluvial sans dragage des rivières amazoniennes et la lutte contre son impact global sur l'Amazonie.

Pour développer la partie scientifique et exposer les impacts hydrologiques, environnementaux et sociaux de la Hidrovía sera la compétence de Mariana Montoya, biologiste et directrice de Wildlife Conservation Society (WCS).

Y participeront également Thomas Bross, directeur exécutif de Climate Alliance, Andreas Wolter, maire de Koln, allié de la municipalité de Yarinacocha et enfin Berioska Quispe, représentant du ministère péruvien de l'Environnement.

Il convient de noter que la cinquantième session de l'Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique et Technologique (SBSTA) se tiendra du 17 au 27 juin 2019 et fait partie des préparatifs du Sommet sur l'environnement.

Dénoncer en Europe les graves impacts de la voie navigable amazonienne

La voie navigable et son impact mondial


Le projet Hidrovía Amazónica envisage l'application de la technique de dragage dans quatre fleuves fondamentaux de la selva péruvienne : Amazonas, Ucayali, Marañón et Huallaga, qui sont situés dans les départements de Loreto et Ucayali.

Le dragage aurait un impact négatif, incontrôlable et imprévisible sur la nature et les communautés autochtones qui vivent près de ces rivières.  

Cette technique modifierait le cours naturel des rivières, générant une pollution et un grand déséquilibre de l'écosystème amazonien, donc la perte de la faune et de la flore.

En outre, cela affecterait la sécurité alimentaire, car lorsque la reproduction des poissons est réduite, l'activité de pêche et l'alimentation de la population autochtone et locale est également gravement affectées.

En outre, cette technique porterait atteinte à l'identité culturelle, à la cosmovision, à la spiritualité des communautés autochtones et violerait une grande partie des droits des peuples autochtones.

Pour toutes ces raisons, l'AIDESEP et ses bureaux régionaux exigent la non-viabilité immédiate de la voie navigable amazonienne en raison d'études incomplètes, de déficiences techniques, de lacunes sociales et de dangers de corruption.

De même, compte tenu des risques possibles, l'adoption de mesures de protection au titre du principe de précaution en droit et en politique internationaux est également nécessaire.

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 17 juin 2019

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 17 juin 2019

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