Poésie amérindienne - Treviño Brings Plenty
Publié le 3 Mai 2019

Poète, auteur-compositeur, chanteur, guitariste de nationalité Sioux Lakota (Miniconjou), né à Eagle Butte dans la réserve de Cheyenne river en 1976.
Dans ses livres ild écrit la vie urbaine des amérindiens, il explore l"identité de ceux-ci dans la culture américaine, la façon dont l'histoire généalogique a affecté les peuples autochtones au 21e siècle.
Ses livres
Wakpá Wanági- Ghost river 2015
Real indian Junj Jewelry 2012
Shedding Skins : Four Sioux poets 2008
SANS YEUX
1.
On a volé les yeux de mon grand-père.
Il a dit qu'ils étaient
Au musée Smithsonian.
La dernière image qu'il a vue
était une femme blonde
penchée sur lui.
Il venait d'arriver du Japon,
portait encore son uniforme de la Seconde Guerre mondiale.
Il a dit que ce n'était pas une bonne chose,
mais malheureusement, il était satisfait que ses yeux
étaient près des os de ses grands-parents.
2.
Mon grand-père était serre-frein
dans son adolescence.
Quand il a perdu son petit doigt gauche,
il a démissionné et s'est engagé dans l'armée.
"Il y avait beaucoup d'Indiens
dans l'armée," dit-il.
"Nous étions considérés comme des héros américains
quand on portait nos uniformes."
Il a dit :
"Tu dois savoir ceci, petit-fils,
Dans le village, ils n'étaient pas tous des guerriers.
Mon cousin était peintre et narrateur,
mon frère pêcheur,
ma soeur apprivoisait les chevaux,
tout le monde mangeait, respirait de l'air, buvait de l'eau.
C'est la lignée de la famille.
Mon grand-père a roulé une cigarette.
Il portait des lunettes de soleil.
C'était l'après-midi, juste avant le dîner.
"Chaque homme veut souffler
sa belligérance," dit-il.
"Mais le vrai travail, c'est la paix."
Treviño Brings Plenty traduction carolita depuis l'espagnol