Poésie amérindienne - Jeannette C. Armstrong

Publié le 19 Avril 2019

Annette est née en 1948 au sein de la réserve Okanagan (Réserve de Penticton) en Colombie britannique (Canada). Elle est poétesse et romancière, artiste et militante canadienne.

Elle fait partie de la nation Syilx Okanagan. Son grand-père paternel Thomas James Armstrong était le mari irlandais de sa grand-mère maternelle Christine Joseph. L'arrière-grand-mère maternelle de Jeannette était Theresa Quintasket, tante paternelle de La Colombe en deuil (Christine Quintasket ou Mourning Dove, auteure amérindienne connue pour son roman Cogewea le sang-mêlé écrit en 1927). Jeannette s'identifie beaucoup à ce livre qui l'a inspirée.

Elle oriente son travail vers l'éducation des jeunes dans la culture et l'histoire autochtones. Directrice du En'owkin center un centre culturel éducatif de la nation Okanagan.

Son roman Slash, sorti en 1985 est considéré comme le premier roman d'une femme des Premières Nations au Canada. Ce roman explore le mouvement protestataire amérindien en Amérique du nord à travers la perspective critique du personnage central qui est renommé Slash, victime d'intolérances dans un système scolaire assimilationniste et une société  raciste nord-américain alors que sa famille l'encourage à être fier de son héritage Okanagan. Il devient militant pour les droits humaines des autochtones.

Elle a écrit 2 livres pour enfants Enwhisteetkwa (ou Walk in water) 1982 et Neekna and Chemai en 1983.

Ses poèmes sont rassemblés dans des anthologies et largement publiés.

Jeannette est une militante pour les droits des peuples autochtones, elle est observatrice internationale auprès de la Commission de Coordination Continentale des Organisations des peuples autochtones. Les idées d'Armstrong en tant qu'éducatrice et activiste sont respectées par les membres des Premières Nations et auditoires internationaux.

Poésie

A history lesson

1991 Breath treaks

1992 Trickster time

 

Murmure de mort (extrait)

(...)
Il y a quelques indiens
rôdant autour de l'hôtel Kings
et ils sont morts
confits dans l'alcool.
Il aurait été plus clair
de nous tuer tous d'un coup.
Tous les clans et les tribus
auraient pu être habillés et empaillés.
Il aurait été plus simple d'ajouter
un cinquième étage au musée
pour les exposer.
Mieux encore :
de les empiler comme du bois de chauffage
dans nos longues maisons
où nous serions au moins chez nous
et ça serait d'un bon rapport.
(...)

Jeannette C .Armstrong

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