Colombie -La dignité des peuples indigènes, des organisations sociales et des processus populaires ne se négocie pas

Publié le 1 Avril 2019

De la Minga pour la défense de la vie, du territoire, de la démocratie, de la justice et de la paix, une commission politique a été formée avec chacun des délégués des 11 peuples indigènes regroupés au sein du Conseil Régional Indigène, plus les organisations régionales, CNA, CIMA et d'autres organisations sociales et processus populaires du sud-ouest pour porter la parole des Mingueros dans les justes revendications du droit à la vie et au territoire.

Chacun des délégués récupère ce qui a été soulevé par l'assemblée en tant qu'autorité suprême dans la prise de décision. Dans ce cadre, la minga continue d'appeler le président de la république à dialoguer avec les peuples indigènes, les organisations sociales et les processus populaires.

Ainsi, l'un des porte-parole de la minga affirme que " nous sommes prêts à continuer à résister, si nous devons rester un mois, au lieu de quinze jours, nous n'allons pas partir, parce que les autorités et la communauté nous ont dit, le président arrive ou est arrivé."

La minga a un ordre du jour et le gouvernement national a pleine connaissance de cet ordre du jour dans lequel les sept points exigés par la minga sociale sont soulevés".

En ce sens, il est inquiétant que le ministre, par l'entremise d'un média, affirme que la minga de la Delfina est légale et que la minga pour la défense de la vie, du territoire, de la démocratie, de la justice et de la paix est illégale. Mais ce qui est encore plus inquiétant, ce sont les déclarations d'Higinio Obispos dans lesquelles il réaffirme ce que le ministre a dit.

De plus, la ministre affirme que les minga sociales du Sud-Ouest sont illégales, elle souligne que nous sommes des kidnappeurs, que nous faisons partie des dissidents, blâmant la minga pour les différentes attaques dans les différentes municipalités et sur les routes, nous qualifiant de révolution et terrorisme.

Nous sommes des peuples victimes du conflit armé, victimes de l'État, c'est pourquoi nous nous retrouvons à revendiquer nos droits, parce que nous devons défendre notre territoire, dénoncer parce que nous sommes tués, que l'on massacre des dirigeants indigènes, des syndicats, des travailleurs, des défenseurs des droits humains, quiconque fait ou pense autrement se fait dire de la fermer.

Depuis l'espace de la minga, nous avons dit qu'il est nécessaire de travailler à partir du différentiel, mais le gouvernement national maintient que les peuples sont dans le chapitre ethnique, qu'ils ne continuent pas à nous embrouiller parce que le chapitre ethnique est la politique de l'État, mais pas la politique des peuples indigènes.

Nous continuons à réaffirmer que la dignité des peuples indigènes, des organisations sociales et des processus populaires ne se négocie pas, nous sommes des peuples dignes de lutte et de résistance, nous n'allons pas nous agenouiller devant quiconque, même s'ils doivent nous tuer, mais la minga reste sur la bonne voie jusqu'à l'arrivée du président dans le Cauca.

Par : Programme de communication du CRIC 

        Étudiants en communication UAIIN

traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 31 mars 2019

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