Moais de l'île de Pâques - Comment ils les ont fait

Publié le 1 Avril 2019

1. La sculpture

Dans la carrière, avec des ciseaux en basalte - "toki" - ou obsidienne - "mata"-, ils sculptaient la partie avant avec tous ses détails sauf l'orbite. La figure était toujours attachée à la roche mère par une quille le long de l'axe du corps.

Ciselage
Moai inachevé dans la carrière.

Moai sur le point de le descendre

 

Thor Heyerdahl


Thor Heyerdahl a engagé six hommes pour délimiter un moai de 5 mètres de haut. Il leur fournit les outils traditionnels, qu'il faut rapidement affûter ou remplacer, même s'ils mouillent constamment la roche. En trois jours, ils ont dessiné les contours, avec cette base, il a calculé que six hommes termineraient le travail en 12 ou 15 mois.

2. La Descente

Ils coupaient la quille pour détacher la sculpture de la roche mère, avec des cordes ils l'a descendaient le long des pentes de Rano Raraku et l'a glissaient dans une fosse préparée à l'avance pour la monter et finir la sculpture du dos. Le moai était prêt à être conduit à sa destination finale.

Au pied du volcan se trouvent 103 moais érigés, enterrés presque jusqu'au cou.

Descente de Rano Raraku

 

3. Le chemin

Chemins du moai
Carte de Katherine Routledge.

L'anthropologue anglaise Katherine Routledge 2, a indiqué trois routes, à partir du Rano Raraku, par lesquelles les Moais étaient transportés ; ce sont les "Caminos de los Moais" ou "Ara o Te Moai". Sentiers de 2,5 à 4 mètres de large, il est encore visible celui qui a suivi la côte sud, où il y a plusieurs statues tombées en avant. Il y a des vestiges de ce qui aurait pu être une quatrième route au sud-est du volcan.

La manière dont le transfert a été effectué fait l'objet de plusieurs théories que nous détaillons séparément.

4. Érigé

Ils le plaçaient sur la plate-forme -ahu- ce qui devait être une tâche délicate, surtout lorsqu'il s'agissait de le placer près d'autres moais. Certaines preuves indiquent que cela a été fait en accumulant des pierres pour former une rampe, un matériau qui servirait ensuite de matériau de remplissage pour la plate-forme.

Debout sur la plate-forme Thor Heyerdahl, suivant les indications de la communauté Rapa Nui, après 18 jours de travail, avec des billes de bois comme levier et des pierres empilées pour former une rampe, il a soulevé l'Ahu Atura Huki à sa place originale.

5. Le maná (la manne)

Une fois le moai installé dans son ahu, ses orbites étaient sculptées et ses yeux étaient fixés dans du corail avec un disque de scories rouges comme une pupille.

Oeil de moai

Avec eux, ils pouvaient représenter l'aringa ora (visage vivant) des ancêtres et projeter de l'énergie sur leurs descendants. Le défunt s'emparait du moai et son pouvoir - la "manne" - se diffusait à travers le regard.

6. Le pukao.

Finalement, un énorme cylindre de scorie rouge était placé sur sa tête. Ils étaient réalisés avec le matériel obtenu dans les carrières du volcan Puna Pau.

Pukao

Les dimensions des pukao varient selon la taille du moai auquel ils sont destinés. Beaucoup font environ 2 mètres de diamètre et 3 mètres de haut, certains atteignent 3 mètres de diamètre et 12 tonnes de poids.

Ils étaient ajoutés tardivement aux sculptures, peut-être à partir du XVe siècle. Seulement 10% des Moais existants l'auraient porté. Elle pourrait représenter un chapeau, un symbole de distinction de hiérarchies ou de clans, ou la représentation de la coiffure ramassée à l'arc qui était observée chez les insulaires à l'arrivée des Espagnols.

Le placement des coiffes sur le dessus des têtes des statues a été un véritable exploit technique. Pavel Pavel a fait une expérience avec une réplique de 3 mètres de haut, en utilisant des poteaux et en appliquant le levier, avec quatre hommes soulevant une pièce de 900 kg, en 6 heures (voir schéma ci-dessous). Il faudrait voir si ça marcherait pour un pukao de 12 tonnes, soulevé à 10 mètres dans les airs...

 

Placement du Pukao 

Thor Heyerdahl

(Norvège, 1914 - 2002)
Il a consacré sa vie à démontrer que les océans n'ont pas isolé les différentes cultures au cours des 5 000 dernières années, l'homme ayant des navires pour les traverser. En 1955-1956, il dirige une grande expédition de 25 hommes à l'île de Pâques, où il effectue un intense travail de terrain.

 Katherine Routledge

(Angleterre, 1866-1935). Archéologue et anthropologue.
Elle est arrivée sur l'île le 29 mars 1914 avec son propre bateau de 27 mètres de long, le Mana. Pendant un an, elle a mené des entretiens avec ses habitants - environ 250 à l'époque - et des travaux sur le terrain. De retour à Londres en 1919, elle publie "El Misterio de Isla de Pascua" (Le Mystère de l'île de Pâques).

sources 

http://www.pbs.org

http://imaginaisladepascua.com

http://www.isladepascua.uchile.cl

http://www.bibliotecapleyades.net

 

traduction carolita du site Pueblos originarios.com

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