Communiqué à l'opinion publique nationale et internationale sur le massacre de la garde indigène à Dagua Valle

Publié le 22 Mars 2019

Les peuples indigènes, les organisations sociales, les processus populaires du sud-ouest de la Colombie se sont concentrés sur le territoire ancestral de Sa'th Tama Kiwe à Pital, Caldono, Département du Cauca qui participent à la Minga sociale pour la défense de la vie, du territoire, de la démocratie, la justice et la paix.

NOUS DÉNONÇONS

Devant l'opinion publique nationale et internationale, les organisations et défenseurs des droits de l'homme nationaux et internationaux, et devant la communauté en général, qu'aujourd'hui, 21 mars 2019, un massacre a eu lieu, faisant huit morts et quatre blessés graves parmi les gardes indigènes qui étaient chargés de l'adaptation logistique pour rejoindre la mobilisation qui se déroule dans le sud-ouest de la Colombie dans le secteur de la Delfina.

Considérant que le site de la Delfina était petit pour desservir plus de cinq mille indigènes qui allaient arriver, les autorités ont décidé de chercher un autre espace dans le village de Juntas, resguardo indigène de Papitas, municipalité de Dagua.

Une fois les travaux d'adaptation du site terminés, la garde se reposait à l'intérieur d'une maison lorsque, quelques minutes plus tard, une explosion s'est produite vers 15 h 00. Selon le conseiller aux droits de l'homme de l'ORIVAC, il a déclaré qu'"une personne aurait lancé un engin explosif, causant la mort de huit gardes indigènes et laissant trois des gardes appartenant aux peuples Waunan, Nasa et Embera gravement blessés.

Actuellement, la commission des droits de l'homme de l'ORIVAC, le Conseil Régional Indigène du Cauca-CRIC et des organisations internationales procèdent à des vérifications pour identifier les corps et déterminer l'ampleur des dommages causés aux matériaux.

C'est pourquoi le Gouvernement national est tenu d'enquêter sur ces événements regrettables qui se sont produits au milieu de la mobilisation et de se conformer aux normes du cadre international des droits de l'homme, afin de garantir l'exercice du droit fondamental à la protestation pacifique contenu dans notre Constitution politique et dans les traités et instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, qui protège les droits des peuples indigènes.

Nous faisons appel aux organisations nationales et internationales de défense des droits de la personne, au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et à la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme, à la Mission de vérification des Nations Unies, à la Mission de soutien au processus de paix en Colombie de l'OEA, à la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Sénat de la République, au Bureau du Médiateur et au Bureau du Procureur général de la nation, afin que, dans le cadre de leurs fonctions et compétences, ils puissent accompagner les communautés et familles affectées par ce fait auquel fait référence la Minga social du sud-ouest de la Colombie, nous adressons un message de solidarité à nos frères indigènes, familles et organisation indigène ORIVAC dans ces moments difficiles.

Peuples indigènes, organisations sociales et processus populaires

Minga du sud-ouest de la Colombie

traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 21 mars 2019

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