Colombie/Brésil - Le peuple Barasana

Publié le 31 Mars 2019

 

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Peuple autochtone vivant en Colombie dans les igarapés (bras étroits des fleuves existant dans le bassin amazonien et caractérisés par leur faible profondeur et par le fait qu'ils sont situés dans la selva) naissant dans le fleuve Pirá Paraná (Takú, Komeya, Colorado, Lobo et le Pirá Paraná même). Ils sont également dispersés dans le bassin du río Vaupès du côté brésilien.

Il y a 36 subdivisions du peuple, chacune ayant un nom défini.

Langue : elle fait partie de la branche orientale des langues tucanoanes, elle est liée étroitement au taiwano (ou eduria) avec lesquels ils font des mariages dans le cadre de l'exogamie qui est fréquente chez les peuples de cette famille de langues.

Population

Colombie

939 personnes (1998)

Brésil

55 personnes (2014) Etat d'Amazonas.

Terre Indigène

  • T.I Alto Rio Negro - 7.999.380 hectares, 26.046 personnes, réserve homologuée. Ville : Japurá. 23 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Hupda (langue makú), Karapanã (langue tukano), Koripako (langue arawak), Kotiria (langue tukano), Kubeo (langue tukano), Makuna (langue tukano), Mirity-Tapuya (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Siriano (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak), Tuyuka (langue tukano), Warekena (langue arawak), Yuhupde (langue makú), isolés de l'igarapé Waranaçu, isolés du rio Cuririari, isolés du rio Uaupés.

 

 

langue tukano n° 12

 

COLOMBIE

 

 

Amazonie. Colombie et Brésil. Leur territoire est inclus dans la réserve de la partie Est du Vaupés, ils vivent au bord du ruisseau Colorado, du rio Pirá-Paraná . Ce peuple indigène est aussi connu sous le nom de Barasana du Sud, Janera, Panera.

Mitu – Vaupés, plus grande population

Leticia – Amazonas, 2e zone la plus peuplée

Autres régions de Colombie :

Valle del Cauca, Guaviare, Meta

 

 

 

Ils maintiennent une culture traditionnelle vivante à travers les vêtements traditionnels, la musique, les instruments comme la marimba, les flûtes, les tambours cununos, la médecine traditionnelle, les techniques de production agricoles, la pêche et la chasse auxquelles se sont ajouté l’élevage.

Au début de l’humanité, selon les anciens, le serpent anaconda a remonté le fleuve et a déposé les différents groupes qui vivent aujourd’hui dans la selva du Vaupés. Depuis, les Barasana du Pirá-Paraná vécurent dans la selva, y découvrant peu à peu ses secrets, sans pour autant détruire la vie des espèces végétales et animales.

De nombreuses rivières traversent la selva : ce sont des gens, des canots, des harpons, des pièges, des hameçons.

Parmi les arbres de la selva, ils savent choisir celui qui sera transformé en canoë.

Le mythe raconte leur vie quotidienne avec le monde des héros et des êtres de la nature en ordonnant celui-ci d’une manière facile à comprendre.

La symbolique est très sexualisée. Lors des fêtes, ils dansent, récitent des mythes et boivent des boissons hallucinogènes.

Les flûtes secrètes « yurupari » se distinguent par leur importance lors des festivités et des cérémonies.

 

modèle de maloka  Maloca na região do Uaupés. Foto: Acervo Museu do Índio, 1931.

 

Habitat

 

Ils vivent dans des colonies multiethniques mais ils doivent souvent se déplacer en fonction de tensions interethniques et selon les offres de territoire.

Les malocas sont composées de deux segments patrilinéaires exogames, les Comea et les Hánena.

La maloca(wi) est dirigée par le chef (üjü) qui organise et coordonne les activités communautaires alors que sa femme programme les activités féminines.

La maloca mesure 10 à 18 mètres de large, 21 à 28 mètres de long et 9 mètres de haut.

Le toit est à pignons et descend jusqu’à 2 mètres de haut.

Les murs ont des dessins colorés peints que de l’écorce.

Devant se trouve la partie des hommes, derrière cette partie il y a un long banc où se déroulent les activités masculines, puis vient une salle de danse de 3 mètres de long, ensuite, entre le couloir et les murs se trouvent des compartiments familiaux avec une cheminée et les hamacs et derrière encore, la partie des femmes.

Les danses dans la maloca sont des éléments sociaux qui unissent la communauté et l’articule avec la nature, les esprits et l’histoire.

Ces dernières années ils ont adopté un modèle de société centré sur la famille nucléaire et non sur la famille élargie comme par le passé.

Organisation politique

Le chef de la maloca était l’autorité principale bien que d’autres personnes aient de l’influence comme le payé aux fonctions religieuses ainsi que le kuno, spécialiste des chants et danses, maître de récitation de mythes.

Economie

Leur économie est basée sur l’agriculture itinérante, la chasse, la cueillette et l’artisanat.

La parcelle de plantation (chagra) est ouverte et abattant une petite portion de selva en début d’été puis brûlée avant le début des pluies.

Les cultures principales sont la manioc amer (kî),les patates douces, le chonque (xanthosoma sp.), l’igname, les citrouilles, la canne à sucre, les bananes, les noix de cajou, des arbres fruitiers.

Ces cultures sont faites par les femmes.

Les hommes, eux, cultivent le maïs, le palmier chontaduro, l’avocat, le wamü, le tabac, la coca et le yajé.

Artisanat

Les femmes fabriquent de la poterie en terre cuite à usage culinaire et une grande poêle à frire ou « budare » pour y faire cuire la farine de manioc.

Les hommes sont responsables de la vannerie et de la menuiserie.

Chasse

Ils chassaient à la sarbacane, avec un arc et des flèches, une lance, maintenant avec un fusil de chasse.

Les proies préférées : tapir, pécari, singes, tatou, chacures, différentes espèces d’oiseaux.

Ils récoltent les fruits sauvages, les fourmis meca jia, les sauterelles, les larves d’abeilles, les mojojoy (wadoa =vers), les coléoptères comestibles.

La pêche se fait avec un hameçon, les canots sont fabriqués par les hommes.

Il existe une répartition sexuée des taches :

Hommes : préparation de la terre, pêche, chasse, artisanat

Femmes : entretien de la chacra et de la récolte, entretien de la maison, préparation de la nourriture, artisanat

Religion, chamanisme

Le chaman, kûmû utilise le yajé, la coca et le tabac pour se relier au monde spirituel et promouvoir le succès économique, la nourriture et la bonne santé.

Sources : ONIC,

Articles complémentaires

Peuples indigènes du rio Negro

Dossier culturel sur les peuples du rio Negro

 

 

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Économie


Ils combinent l'agriculture itinérante avec la chasse, la pêche, la cueillette et l'artisanat. La terre à semer est ouverte en abattant une petite zone de jungle au début de l'été et en brûlant avant le début des pluies. La culture principale est le yucca kî amer, planté par les femmes, qui plantent aussi des patates douces, chonque, igname, citrouille, canne à sucre, bananes, ananas, noix de cajou et autres arbres fruitiers. Les hommes cultivent le maïs, le chontaduro, l'avocat, le wamü, le tabac, la coca et le yajé.

Les femmes sont potières et fabriquent différentes sortes de pots en terre cuite et la grande poêle à frire ou "budare" pour faire cuire la farine de la yuca. Les hommes sont responsables de la vannerie et de la menuiserie.

Ils chassent à la sarbacane, à l'arc, au javelot ou au fusil de chasse. Parmi les proies se trouvent le tapir, le pécari les singes, le tatou, les chacures et différents oiseaux. Ils récoltent des fruits sauvages, des fourmis meca jia, des sauterelles, des larves d'abeilles et des mojojoy (wadoa/vers) et des coléoptères comestibles. Ils pêchent généralement à l'hameçon et possèdent des canots qu'ils fabriquent eux-mêmes.

Le kûmû (chaman) sait comment utiliser le yajé, la coca et le tabac pour se relier au monde spirituel et promouvoir le succès économique, la nourriture et la santé.

La répartition du travail par sexe et par âge est présentée. Le travail des hommes consiste à préparer la terre, à pêcher, à chasser et à faire de l'artisanat, tandis que les femmes s'occupent de garder la chagra propre, de récolter et de préparer la nourriture. L'horticulture est la base de leur économie avec le système traditionnel de brûlis.

La culture centrale est le manioc amer et ses dérivés sont la source de nourriture quotidienne. À plus petite échelle, ils cultivent le maïs, la courge, la banane et la canne à sucre, activités qui complètent la chasse, la pêche et la cueillette de vers, de fourmis et de fruits sauvages. Ils se sont récemment lancés dans la pêche commerciale.

traduction carolita du site de l'ONIC

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