Colombie - Le peuple Betoye

Publié le 11 Mars 2019

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Betoi, jirarru, jirarre

Peuple autochtone de Colombie vivant sur les rives du río Cravo dans la municipalité de Tame, Arauca.

Les resguardos indigènes suivants :

Roqueros, Parreros, Macarieros, Puyeros, Genareros, Julieros et Velazqueris dont le nom reprend celui d’un chef ou d’un capitaine.

Langue : betoi c'est une langue isolée qui est parfois considérée comme une langue de la famille chibcha.  La langue est éteinte.

Population

Au recensement DANE de 2005 il y avait 394 personnes

Peuple menacé constamment

Ce peuple est toujours exposé à la violence politique et sociale qui a commencé avec l’histoire de la conquête et de la colonisation qui a imposé une tradition de réduction forcée du  territoire et deux évènements récents qui s’y sont ajoutés et qui contribuent au problème actuel : l’exploitation pétrolière à partir des années 80 entraînant une perte des ressources naturelles et la construction de la route-tronçon de la selva qui coupe leur territoire en deux.

De plus ils subissent diverses formes de menace en raison de la présence d’acteurs armés illégaux dans leur zone de peuplement les laissant au milieu d’affrontements armés.

Selon un diagnostic du conseil national de la paix indigène en 2006, les Betoye ont été les indigènes les plus touchés par les massacres, assassinats sélectifs, harcèlements, les actes de torture et les menaces de mort, les déplacements forcés, causant des répercussions négatives sur leur peuple, sur la cohésion de la communauté, sur leur survie-même en tant que peuple indigène en danger.

Entre 2003 et 2005, 13 victimes du conflit armé appartenaient à la communauté Betoye.

Ils sont regroupés dans des organisations pour défendre leurs droits

Organisation Nationale Indigène de Colombie, ONIC.

Association des Cabildos et des Autorités traditionnelles d’Arauca, ASCATIDAR

Source : wikipedia

 

Peuple Betoye, traduction de l'article de l'ONIC

Autres noms

Jirarre, Betoi, Jirara, Guahibos, Betoyes

Situation géographique


Ils vivent sur les rives de la rivière Cravo et dans la municipalité de Tame, département d'Arauca, dans un groupe de communautés des inspections de Betoyes et Corocito. Les principales communautés sont : Roqueros, Parreros, Iguanitos, Macarieros, Puyeros, Cocuisas, Genareros, Velazqueros, Julieros, Cajaros, Bayoneros, El Refugio, Zamuro et Matacandela.

Population

 Selon le recensement de 2005 du DANE, 394 personnes se sont déclarées appartenir au peuple Betoye, dont 48,0 % sont des hommes et 52,0 % des femmes . Le peuple Betoye est concentré dans le département d'Arauca, où vit 83,50% de la population. Il est suivi de Valle del Cauca avec 2,3% (9 personnes) et de Bogotá avec 1,5% (6 personnes). Ces deux départements et la capitale concentrent 87,3% de la population de ce peuple. Les Betoye représentent 0,03 % de la population indigène de Colombie. La population Betoye vivant en milieu urbain correspond à 12,2 % (48 personnes), ce qui est inférieur à la moyenne nationale de 21,4 % de la population autochtone urbaine (298 499 personnes).

Culture et histoire

Histoire 


Bien qu'il n'existe actuellement aucune étude récente sur ce groupe, l'ethnographie décrit parmi ses rites et croyances la fête de la chicha "majule" à la banane. Lors de cette fête, qui pouvait durer plusieurs jours, des parents vivant dans d'autres communautés étaient invités et la chicha était distribuée d'abord aux anciens, puis aux femmes et ensuite au reste de la population.

Culture


Parmi leurs propres célébrations culturelles, on trouve la Fiesta de la chicha, préparée avec de la banane ou "majule ", qui est l'une des principales festivités de ce peuple. Ils invitent d'autres communautés et célèbrent pendant plusieurs jours. Les festivités, ainsi que l'activité de la maison, sont d'une grande valeur pour les gens et sont donc dirigées par les capitaines. Dl. Chaque communauté est composée de deux ou plusieurs familles élargies dirigées par un capitaine, dans la tradition cette autorité était l'homme le plus âgé, reconnu comme sage, mais depuis les années 80, le poste de capitaine est occupé par de jeunes dirigeants.

Économie


Ils sont horticoles par tradition, ils utilisent pour leurs cultures le système de brûlis. Ils pratiquaient également la chasse, la pêche et la cueillette. Les cultures de base sont le maïs, la banane et le yucca, pour leur propre consommation et le cacao, le café, le riz, introduit à des fins commerciales. En raison de la réduction de la chasse au gros gibier et de la détérioration des forêts, les proies sont surtout des souris, des singes hurleurs, des écureuils et des picuares. La pêche est pratiquée exclusivement en été lorsque les rivières et les ruisseaux sont moins abondants et moins profonds.

Organisation sociopolitique


Dans leur organisation sociale traditionnelle, le mariage est exogène et sa résidence est néolocale. Chaque communauté est composée de deux ou plusieurs familles élargies.  

Il y avait une division du travail selon le sexe ; les femmes s'occupaient de tâches telles que le nettoyage des cultures, la récolte et les travaux ménagers ; tandis que les tâches des hommes était liées à la construction de la maison, de l'abattage des parcelles, du brûlis de la forêt et du commerce avec les blancs.

traduction carolita du site de l'ONIC

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Betoye

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