Chili - Des descendants Selknam réclament à propos d'un projet de loi qui discute de leur extermination

Publié le 12 Mars 2019

10/03/2019 -Comme  "un nouveau génocide, mais approuvé par le Congrès" est la qualification donnée par la communauté de Covadonga Ona, à travers la Corporation Selknam Chile, présidée par Hemany Molina, au projet de loi qui reconnaît le génocide Selknam et Tehuelche et qui a installé une statue pour la mémoire de ces peuples qu'ils ont déclaré éteints. Ces groupes sont composés de descendants du génocide Selknam qui revendiquent " la reconnaissance légale en tant que peuples indigènes ".

Pour Hemany Molina, " le projet de loi, qui est dans sa phase finale au Congrès, est basé sur le préjugé installé dans le rapport du Nouveau Traité de l'ancien président Ricardo Lagos, qui nous a déclarés éteints. Nous croyons qu'il y a eu un génocide, mais ils ne nous ont pas éteints, nous sommes vivants, et au fil des ans, nous avons accumulé des preuves qui le démontrent. 

La dirigeante Selknam a rappelé que " le peuple Diaguita, qui ne figurait pas dans la loi autochtone originale, n'a été reconnu par la loi qu'en 2006, après une étude approfondie au Chili et en Argentine ; il en va de même pour le peuple Chango, dont la loi de reconnaissance est en plein processus. Nous voulons la même chose, mais le Congrès a plutôt l'intention de nous mettre une pierre tombale, parce qu'en plus de dire qu'il n'y a plus personne, on nous refuse l'existence en tant que peuple et on nous installe une statue comme témoignage que nous avons existé. Une honte, parce qu'elle inclut le peuple Tehuelche, qui a des descendants vivants en Argentine, les Tehuelches chiliens qui ont fui le génocide. À quoi sert une statue pour nous ?".

La Corporation Selknam Chile affirme que " l'État a reconnu notre existence, puisque nous avons pu participer aux consultations indigènes du Ministère des cultures, à la consultation indigène du Ministère de la santé et au processus constitutif indigène. Même l'État a financé des études pour déterminer les lignées généalogiques ininterrompues depuis les meurtres et les persécutions jusqu'à la vente illégale ou l'adoption de nos grands-parents et arrière-grands-parents. Nous avons réussi à suivre leur trace, et il est indescriptible qu'ils aient laissé des descendants, des enfants perdus, des souvenirs qu'ils ont transmis à leurs enfants et petits-enfants, et nous voilà aujourd'hui, luttant pour être reconnus vivants et non morts ou disparus."

Pour Molina, "l'intérêt de l'État est toujours qu'il y ait moins d'indigènes. La même chose pour les entreprises qui veulent les ressources de nos territoires. Il en va de même pour les universitaires qui usurpent notre patrimoine archéologique, nos photographies, nos dessins et nos cérémonies. Nous voulons être reconnus en tant que peuples indigènes. Nous avons des droits, et c'est pourquoi nous demandons au Congrès de paralyser le projet de loi, mais nous irons aussi devant les organismes internationaux pour cette agression que nous subissons."

traduction carolita d'un article paru sur le site Mapuexpress

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