Les Itatines (Guaraníes)

Publié le 7 Février 2019

Itatines ("pierre blanche", ou "pierre pointue"). Ceux près de Santiago de Jerez s'appelaient ñuará, ñiguará ou guarasapo.

Habitat : Région comprenant les fleuves Paraguay, Apa et Mboteteteí (Mondego pour les Portugais, aujourd'hui Miranda), qui coïncide avec le sud de l'actuel État brésilien du Mato Grosso do Soul.

Aire culturelle : Gran Chaco (Amérique du Sud).

Langue : Tupi-Guarani.

Territoire de Jerez ou Itatines. Marqué sur un fragment de la carte élaborée par Ruy Díaz de Guzmán :

 

Carte de la province d'Itatín

Emplacement présumé de Santiago de Jerez sur les rives de la rivière Miranda. Bassin du fleuve Paraguay. Rivière Parapanema, affluent du Paraná sur sa rive gauche. 4. les chutes de Guairá. 5. bassin du fleuve Paraná. Bassin du fleuve Uruguay.

Source : Paraguay et Brésil. Chronique de ses conflits. Alfredo Boccia Romañach.

On appelait les Itatines, les Guaraníes qui habitaient la province d'Itatín, qui faisait partie du territoire appartenant au Gouvernorat - sous domination espagnole - du Río de la Plata et du Paraguay jusqu'à sa division en 1617, quand elle fut incluse dans le Gouvernorat du Paraguay, initialement appelé le Gouvernorat du Guaira.
L'Espagnol Domingo Martínez de Irala (1509-1556), arrivé vers 1543 dans la province d'Itatín, a soumis les Indiens Guaraní. Avec eux, il fonda les villes d'Atyrá, Guarambaré et Ypané ou Pitum. Les indigènes ont été divisés en parcelles, et certains ont été emmenés à Asunción comme ouvriers. En 1580, Ruíz Díaz Melgarejo, sur ordre de Juan de Garay, fonde la ville de Santiago de Jerez.

Le territoire était désiré par les bandeirantes - descendants des Portugais, qui ont pris les frontières de l'Amérique portugaise au-delà de celles établies dans le Traité de Tordesillas - pour contrôler la route vers le Pérou, empêcher l'entrée des Espagnols et assurer l'occupation de la plus grande superficie de terres, ce qui leur accorderait des droits de possession dans une future démarcation des frontières.

Les Espagnols de Jerez ont demandé à Asunción l'arrivée des Jésuites, qui se sont installés dans les villes fondatrices de la région et ont organisé de nouvelles missions indiennes. Leur établissement consolide la présence espagnole dans la région connue aujourd'hui sous le nom de Gran Pantanal Matogrosense, qui s'appelait autrefois Laguna de Xarayes.

Au début de l'année 1631, toute la région était occupée par des jésuites et des encomenderos dont le centre d'activité reste la ville de Santiago de Jerez. Mais celui-ci était très loin de tout soutien administratif et les voyageurs ne pouvaient se déplacer que par voie d'eau, naviguant en canoës jusqu'au fleuve Paraguay, sous le danger continu des canoeras pirates payaguá.

Des pères jésuites de Guaira étaient arrivés pour fonder des réductions, quatre villages nouvellement établis - Angeles de Tacuaty, San José de Yacaray, San Benito de Yaray et Natividad de Nuestra Señora de Taragüí - ont été pillés dans l'attaque conjointe des bandeirantes et mamelucos du Brésil en alliance avec les Mbaya du groupe ethnique Guaikurú en 1632 qui les forcent à s'établir au Sud. Ils se regroupèrent dans la réduction de Yatebó (1634), pour plus tard, entre 1635 et 1647 se diviser en deux : Nuestra Señora de Fe et San Ignacio de Caaguazú. En 1649, les deux peuples se sont réunis de nouveau et en 1650, ils ont déménagé séparément, en gardant leurs noms.

Il n'y eut pas de trêve dans les sièges, les Jésuites en retraite continue, quittèrent définitivement la province, les Itatines, entamèrent un mouvement migratoire vers l'ouest. Les actuels Pãi Tavyterã (Kaiowá, au Brésil) sont considérés comme leurs descendants.

traduction carolita du site Pueblos originarios

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