Cosmovision Sateré-Mawé - L'origine du guarana
Publié le 6 Février 2019
Les Sateré-Mawé, comme ils se nomment eux-mêmes, sont un peuple indigène, créateur de la culture guaraná, en particulier les inventeurs du processus d'extraction du fruit grimpant sauvage. Ils sont apparentés au tronc des Tupi et à la famille Tupi-Guarani. Les Sateré-Mawés sont situés au milieu du fleuve Amazone, dans le Pará, Brésil. Ce mythe a été repris et adapté du Rede Brasileira :
Au début de toutes choses, il y avait trois frères, deux étaient des hommes et la sœur était une jolie fille nommée Uniaí. Uniaí était propriétaire de Nocoquém, un lieu enchanté, l'un des plus beaux au monde. Elle seule connaissait toutes les plantes qui étaient là : celles qui servaient à manger, les médicinales, les bonnes pour faire des jícaras (récipients) et celles qui servaient à faire des perles de collier. Tout ce dont ses frères avaient besoin, elle l'enseignait petit à petit. C'est elle qui a planté à Nocoquem un châtaignier qui ne ressemble à aucun autre. Uniai n'avait pas de mari.
A cette époque, les animaux étaient aussi des êtres humains et tout le monde n'avait qu'un seul désir : l'épouser. Mais les frères d'Uniai ne voulaient pas d'eux : il valait mieux que leur sœur reste avec eux, leur apportant tout ce dont ils avaient besoin. Parmi les animaux, la petite vipère a été la première à exprimer son désir. Chaque jour, elle arrosait sur la route un parfum qui rendait le cœur joyeux et tendre. Uniai passa et s'exclama :
- Quel riche parfum !
La petite vipère qui marchait toujours à proximité, finit par être encouragée par ces compliments :
- Uniai m'aime bien ! Je le savais.
Et elle est allée s'allonger au milieu de la route. Quand Uniai arriva, la petite vipère la regarda dans les yeux et souhaita qu'elle soit sa femme. Avec ce simple enchantement, n'importe quel animal, plante ou personne était déjà marié et engendrait un enfant. Ainsi, avec l'enchantement du parfum, Uniai est tombée enceinte et ses frères et sœurs sont devenus furieux :
- Maintenant, Uniai va s'occuper de son fils et elle ne va pas nous aider du tout - disaient-ils.
Ils ne voulaient pas voir leur sœur avec son enfant.
C'est pourquoi Uniai a quitté Nocoquém. Pendant ce temps, le châtaignier était devenu si grand et feuillu qu'il ressemblait à un ciel vert et de ses branches pendaient des hérissons qui, comme des boîtes surprises, gardaient les châtaignes à l'intérieur.
Uniai a construit sa maison au loin, près d'une rivière. L'enfant est né fort et beau. Sa mère le baignait parmi les papillons qui volaient le long des berges. Là, l'enfant devint plus fort et plus beau. Uniaí lui a raconté des histoires de Nocoquem, lui a parlé des plantes, de ses oncles et du châtaignier. Quand le garçon a appris à parler, il s'est exclamé :
- Je veux aussi manger des châtaignes. Je veux aussi manger ces fruits que mes oncles aiment tant.
- Ce n'est pas facile, mon fils. Maintenant, tes oncles possèdent Nocoquém et on ne peut pas y aller.
Mais le garçon a insisté sur le fait qu'il voulait manger ces délicieux fruits.
- C'est dangereux, mon fils, tes oncles ont mis comme gardiens le tepescuintle (paca), la perruche et l'ara.
- Je veux y aller quand même.
Il le voulait parce qu'il le voulait. Uniai n'avait pas d'autre choix que de lui plaire, alors ils sont partis. Peu après, à Nocoquém, le tepescuintle vit sous le châtaignier les cendres d'un feu de camp où quelqu'un avait grillé des châtaignes. Puis il alla le dire aux frères d'Uniaí. Un des frères secoua la tête et dit :
- Comment est-ce possible ? Le tepescuintle ne s'est-il pas trompé ?
Mais la perruche a aussi vu la même chose, et l'ara aussi. Les deux frères décidèrent donc d'envoyer le singe surveiller le châtaignier et ils lui donnèrent l'ordre :
- Si tu vois quelqu'un, une personne ou un enfant, tue-le.
Le lendemain, le fils d'Uniaí voulait manger plus de châtaignes et comme il connaissait le chemin de Nocoquem, il est parti seul. Cette fois, le singe le vit grimper à l'arbre ; puis, se cachant dans les broussailles, il tira son arc et lui tira une flèche. Beaucoup de châtaignes sont tombées et avec les châtaignes, le garçon.
Dès qu'Uniai a réalisé l'absence de son fils, elle a couru vers Nocoquem. Elle a couru et couru sans arrêt. Quand elle est arrivée, elle a trouvé son fils mort. Elle a soufflé et soufflé encore et encore mais rien ! puis elle a pleuré, elle a pleuré désespérément, elle ne pouvait s'arrêter de pleurer !
Mais de tant de tristesse est venue la force :
- Tes oncles t'ont fait ça. Ils voulaient te voir mort. Mais tu verras, je ferai de toi la graine de la plante la plus puissante jamais vue !
Et elle planta son fils dans la terre et chanta ainsi :
- Tu seras grand, guérisseur d'hommes ! tous devront venir à toi pour mettre fin aux maladies, pour avoir la force dans la guerre et la force dans l'amour. Tu seras grand!
Puis, de l'œil gauche de l'enfant est née une plante qui n'était pas forte. C'était le faux guarana, qui existe toujours et que les Indiens appellent "uaraná-hôp". Puis, de l'œil droit est né le vrai guarana que les Indiens appellent "uaraná-cécé". C'est pourquoi le fruit du guaraná ressemble à l'œil des gens.

Quelques jours plus tard, Uniaí est allée voir la plante qu'elle avait élevée. Le guaraná était déjà grand et plein de fruits et en dessous elle trouva son fils, heureux, fort et beau. Cet enfant, né de la terre comme une plante, fut le premier Indien Maué. C'est la force et la vitalité et c'est l'origine de la tribu.
traducion carolita du site mitos latinoamerica
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Los Sateré-Mawés se localizan en medio del río Amazonas, en Pará, Brasil. Este mito fue tomado y adaptado de la Los Sateré-Mawé, como se autodenominan, son un pueblo indígena, creadores del ...
http://mitosla.blogspot.com/search/label/Brasil%20Sater%C3%A9-Mawe