Argentine - La culture Santa María

Publié le 23 Février 2019

La culture de Santa María s'installe autour de l'an 1000 dans les vallées de Yocavil ou Santa María, del Cajón -Catamarca- et Calchaquí -Salta- jusqu'au nevado d'Acay, déployant dans toute sa splendeur la culture agro-potière du Nord-Ouest argentin.
Il s'agissait d'agriculteurs intensifs, avec de grands travaux d'irrigation, y compris des barrages et des plates-formes de culture, qui leur permettaient de subvenir aux besoins de leurs populations considérables. Parmi les cultures : maïs, pomme de terre, haricots, quinoa et potiron. Ils récoltaient aussi les fruits du caroubier et du chañar.

Leur mode de peuplement se caractérisait par des villages situés sur des sites élevés et composés de maisons communales rectangulaires habitées par des familles élargies. Cela a donné naissance à des populations qui, dans plusieurs cas, dépassaient 1 000 habitants.

Ils atteignirent une grande complexité sociopolitique, centralisée par un seigneur, dont le pouvoir était héréditaire. Les guerriers et les prêtres occupaient une haute hiérarchie au sein de la société. Ces personnages ont été représentés dans des pièces de céramique et de métal arborant différents symboles de pouvoir, tels que des tuniques, des coiffes céphaliques, des armes ou des têtes de trophée.

Ils travaillaient des métaux tels que le cuivre, l'or et l'argent, atteignant des niveaux de développement remarquables, en particulier dans les boucliers et les haches cérémonielles.

Ils fabriquaient de grands récipients en céramique très décorés. Les urnes funéraires pour bébés sont caractéristiques.

Ils utilisaient les lamas comme animaux de charge pour faire des caravanes, développant un important échange économique et culturel avec différentes villes voisines, en particulier celles de la Puna.

Vers 1430, des groupes quechua des Andes péruviennes arrivent et peu après les Incas et les Espagnols, interrompant ainsi le développement de la culture indigène la plus avancée du territoire argentin.

Santa María et Belén constituaient deux facettes d'un monde commun, où l'échange social et productif était très dynamique, surtout dans les derniers moments préhispaniques, bien que chacun ait conservé son propre style et sa portée territoriale indépendante de l'autre. Avec les Sanagasta, ils forment le grand ensemble protohistorique des peuples Diaguitas, avec un lien commun entre les différents aspects culturels : la langue kakán.

Urne funéraire
Urne funéraire. Musée archéologique. 
Ruines de Los Quilmes

Maison
Rez-de-chaussée de la maison commune.
Ruines de Los Quilmes

A : cour commune
B : chambres
C : poêles

Sources

Amerindia. Introducción a la etnohistoria y las artes visuales precolombinas. Cesar Sondereguer ~ Carlos Punta. Editorial Corregidor. 1999

Nuestros paisanos los indios. Carlos Martínez Sarasola. Emecé. 2005.

traduction carolita du site Pueblos originarios.com

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