Venezuela - Les Timoto-Cuicas

Publié le 27 Janvier 2019

figurine masculine de Trujillo,  -500 By User:Helvetiker - Own work, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12649692

Les Timoto-Cuicas faisaient partie des groupes autochtones les plus avancés du territoire actuel du Venezuela (Mérida, Trujillo, Tachira).

Ils étaient formés par différentes tribus , liées à la culture chibcha des Andes.

De Davius - Trabajo propio, Dominio público, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13276334

Ces tribus étaient les :

Timotos- Capachos- Tabayes- Mucuchies- Taribas- Escuqueyes- Carachis- Betijoqueyes- Guaraques- Cuicas- Guitas- Chachopos- Iluipas.

Les Timotos vivaient principalement dans l'état actuel de Mérida.

Les Cuicas vivaient sur le territoire actuel de Trujillo (Andes Vénézuéliennes).

Ils ont aménagé l'irrigation sur des terrasses construites dans les zones montagneuses. Ils y cultivaient du maïs, des pommes de terre, du tabac, du cacao, du manioc doux.

Les plateformes étaient construites pour éviter l'érosion des sols.

Ils ont domestiqué des animaux dont les dindes, les pénélopes et les ortolides.

Ils échangeaient des couvertures et des épingles cérémonielles en utilisant les graines de cacao comme monnaie d'échange.

Ils échangeaient également des produits artisanaux contre des fruits, du coton et du sel.

Ils fabriquaient de la poterie, des objets en or et de l'industrie textile.

Le chef de la tribu était l'homme le plus âgé, le plus expérimenté dans l'agriculture.

C'étaient des peuples guerriers, ils faisaient la guerre en lançant des pierres, en utilisant aussi du poison et des massues.

Les prêtres semblaient avoir une grande importance dans les tribus.

By User:Helvetiker - Own work, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12649694

La religion était fétichiste et ils adoraient des idoles de pierre et d'argile.

Des objets précolombiens ont été découverts lors de fouilles dans les environs de San Rafael de Mucuchies  dont un puma en céramique, une idole entière, des instruments de musique en argile, une figurine en forme d'ange, des ciseaux à silice. Des objets que les indiens portaient très certainement sur leur poitrine. Ces objets ont été attribués aux Timotos et Timemes, ces peuples habitaient cette région-même il y a 450 ans.

Les langues sont éteintes, elles étaient parlées autrefois à l'ouest du Venezuela dans les états de Mérida et de Trujillo essentiellement. Mais même si ces langues semblent éteintes, néanmoins depuis 1977 des données ont été recueillies dans la ville de Mutús à Pueblo LLano dans l'état de Barinas.

source : wikipedia

 

Le campo à Mérida le territoire occupé par les Timotos De Dal89 - Trabajo propio, Dominio público, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6821127

Le campo à Mérida le territoire occupé par les Timotos De Dal89 - Trabajo propio, Dominio público, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6821127

Les Timoto-Cuicas

Ces tribus se sont installées dans la région occidentale du pays, occupant, à la différence des Caraïbes et des Arawacos, la région des Andes méridionales. Les plus importants étaient les Timotos.

Évolution culturelle


D'après les études réalisées par divers anthropologues, ainsi que les témoignages de vestiges archéologiques trouvés en différents endroits du territoire vénézuélien, l'évolution culturelle des communautés indigènes du Venezuela peut être classée de la manière suivante :

Formation pré-agricole : constituée de petites communautés de chasseurs, de pêcheurs et de collecteurs de fruits sauvages et de coquillages, qui peuplaient le territoire vénézuélien) entre 15 000 et 1 000 ans av.JC.

Formation agricole naissante : composée de communautés qui combinent les activités de chasse, de pêche et de récolte avec la culture élémentaire de fruits sauvages, comme le manioc amer. Ces communautés formées par des tribus, peuplaient le territoire vénézuélien) vers l'an 1000 av. JC.

Formation agricole moyenne : représentée par les communautés qui pratiquaient la culture en conuco familial, où elles plantaient en permanence du maïs, des haricots, du coton, du tabac et d'autres fruits. Ces communautés ont également développé la vannerie, la poterie et le tissage comme activités complémentaires. Ils ont occupé le territoire entre 1000 av. J.-C. et l'arrivée des Espagnols sur le territoire.

Formation agricole avancée : intégrée par les communautés pratiquant l'agriculture irriguée, avec la construction de terrasses, de canaux, d'étangs et d'entrepôts de pierre et de boue pour stocker les surplus alimentaires. Ils ont formé des villages permanents dans les contreforts et les vallées andines entre 1000 et 1500 après JC.

Formation indo-hispanique : représentée par les communautés qui ont établi le contact avec la culture européenne et incorporé les techniques et les coutumes des Européens (à partir de 1500 ap. J.-C.) dans leur mode de vie. Le contact des aborigènes avec les Européens et l'incorporation des Africains noirs ont produit le mélange culturel caractéristique du peuple vénézuélien, qui a été préservé à ce jour. L'évolution culturelle des communautés indgènes vénézuéliennes s'est faite lentement grâce aux échanges entre différents groupes. Aucun des groupes ethniques ou indigènes établis sur le territoire actuel du Venezuela n'a réussi à atteindre le niveau de développement représenté par d'autres cultures américaines telles que les Mayas, les Aztèques ou les Incas. Au Venezuela la Conquête s'est réalisée avec les encomiendas, les missions et à travers la fondation des villes.

traduction carolita https://www.ecured.cu/Abor%C3%ADgenes_de_Venezuela#Los_Timoto-Cuicas

Peuplement de la région andine du Venezuela

au xve siècle

 

1.- Guajiros, Onotos, Motilones, Pemones.

2.- Bobures, Quiriquires, Timotes, Mucuchies, Migures, Cuicas.

3.- Caquetios, Gayones, Ciparicotos, Jirajaras, Cuibas.

4.- Guamonteyes, Betoyes, Otomacos, Yaruros, Taparitas, Guahibos, Guamos, Achaguas, Chiricoas.

5.- Caracas, Mariches, Teques, Palenques, Tamanacos.

6.- Guaiqueries, Cumanagotos, Píritus, Pariagotos, Chaimas.

7.- Guaraunos, Guapaunos.

Le peuplement des hauteurs de 1000 à 3000 mètres d’altitude dans les montagnes andines du sud-ouest vénézuélien par des peuples originaires commence vers 600 après JC.

La phase dite des Miquimú est la première phase à apparaître. Les gens vivaient dans de simples villages sur les rives des cours d’eau en pratiquant l’agriculture, la chasse et la pêche en eau douce.

Sur le site des Miquimú ont été trouvés des pendentifs ailés en forme de chauve-souris, taillés dans la pierre comme ceux qui ont été trouvés dans la vallée du Quíbor dans les Andes septentrionales.

Au Xe siècle des changements se produisent dans les communautés andines et dans la sierra de Mérida apparaissent des communautés de la phase San Gerónimo avec présence de maisons carrées avec des chambres souterraines, les mintoyes qui étaient utilisées soit comme tombeaux, soit comme silo ou garde-mangers.

Il persiste de cette période des preuves de construction en terrasses pour la culture à flanc de colline et des traces de systèmes d’irrigation.

Ces techniques seront utilisées dans les Andes pendant plusieurs siècles.

L’économie des communautés andines vénézuéliennes reposait sur la culture du maïs, des pommes de terre, de la cassave, de la cuiba, de la carotte péruvienne.

Le système agraire se développe et permet une croissance des villages assez stable, car il était facile d’obtenir une production variée et lucrative vu que les investissements des travaux publics et pour la construction et l’entretien des terrasses, des cultures et des irrigations signifiait la formation d’un système de propriété collective des sols et du capital agricole qui renforçait les liens entre les communautés et la terre.

Pour ce qui est de l’art dans ces communautés, les poteries étaient de facture rustique et peu décorées. Les techniques utilisées étaient le modelage et l’incision et les formes les plus typiques étaient les tripodes ou quadripodes en forme de brûle-parfum pour l’encens.

La sculpture sur pierre était développée entre autre dans la réalisation de figures féminines et de pendentifs ailés représentant des chauves-souris.

Sur le site de Mocao alto (état de Mérida) il existait des ateliers spécialisés dans la fabrication de pectoraux et plaques de serpentine qui étaient sans doute distribués à d’autres communautés indigènes via le troc.

Les cérémonies religieuses s’exprimaient dans les autels et les lieux d’offrandes souvent dans des grottes ou des fissures rocheuses, à des endroits accessibles ou encore dans des temples en bois où officiaient des prêtres.

Les pendentifs ailés en forme de chauve-souris peuvent révéler l’existence d’un culte des morts ou bien c’est une expression destinée à renforcer l’intégration sociopolitique des communautés andines.

Les manifestations archéologiques observées aux environs du Xe siècle selon les ethnologues sont associées à la présence de groupes ethniques qui étaient toujours établis dans la région au XVIe siècle au moment de la conquête.

Ce sont les Timotes ou Timotis et les Cuicas.

Les Timotes doivent avoir occupé les plus hautes terres des andes, vers 2000 mètres d’altitude alors que les Cuicas semblent s’être établis plus bas. Les Timotes néanmoins ont laissé de vastes cimetières dans la vallée de Turbio et peut-être même dans celle du Quíbor dans le nord des Andes.

De point de vue linguistique ils ont été intégrés à la famille micro-chibcha, leur présence a été expliquée par une extension de chefferies hiérarchiques qui se sont développées dans la région de Cundiboya en Colombie.

Source : Histoire de l’Humanité, volume IV, 600 à 1492, édition de l’Unesco

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