Venezuela - Le peuple Cumanagoto
Publié le 23 Janvier 2019

Peuple autochtone de la famille de langues caribes, vivant au centre et centre-est du Venezuela jusquà la mer des Caraïbes au moment de la conquête européenne en Amérique du sud.
La région dans laquelle ils vivaient est celle dont fait partie actuellement l'état d'Anzoátegui.
En 1579 et 1580 le conquérant Garci González da Silva mène 2 expéditions contre les Cumanagotos dans la vallée del Tuy.
Alexander van Humboldt les identifie comme l'un des principaux groupes indigènes de la province de Nnueva Andalucia.
Ils restent un peuple distinct jusqu'à l'indépendance du Venezuela.
En 1822, il ne restait que 26 personnes de ce groupe ethnique dans la région située à l'ouest de Cumana.
De nos jours ils vivent dans les villes, les centres urbains à l'est du pays, ils sont intégrés au modèle occidental mais maintiennent néanmoins leurs coutumes et leurs traditions.
Langue : cumanagoto, cumanagota, cumaná, kumaná de la famille des langues carib. En danger d'extinction.

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Venezuela - La technologie pour sauvegarder l'héritage Cumanagoto et Chaima - coco Magnanville
traduction d'un article de 2016 en rapport avec les peuples Cumanagoto et Chaima (source) Les membres des deux peuples indigènes encouragent le rétablissement de leur langue. Les participants ont...
Et puis ces traductions.....
Nom signifiant "Habitant de Cumaná". D'affiliation linguistique carib, ils sont situés dans l'état d'Anzoátegui. Les descendants cumanagoto ont maintenu leurs traditions artisanales telles que l'utilisation de métiers à tisser verticaux, la poterie et la vannerie. Ils sont actuellement très intéressés à récupérer des éléments de leur culture qui leur permettent de réaffirmer leur identité. En 1536, il est fait référence à la Province de Cumanagoto. On parle aussi d'un domaine Cumanagoto de Miranda à Anzoátegui et Barcelona. Chez les Chaima, les Kariña et les Cumanagoto, une langue commune était parlée. Les territoires Cumanagoto trouvés par les conquérants sont situés au nord-est de l'État d'Anzoátegui, d'où provient la province de Cumanagoto. Des efforts sont en cours pour revitaliser la langue Cumanagoto sur le plan linguistique, ainsi que sa cosmogonie (vision du monde symbolique).
traduction carolita http://osomelero.blogspot.com/2009/07/indigenas-venezolanos.html
Les Cumanagotos au secours de leur identité indigène
Sur les 725 141 Vénézuéliens qui se sont déclarés indigènes lors du recensement national de la population et du logement de 2011, 2,9 % ont déclaré appartenir au peuple Cumanagoto, soit environ 21 420 habitants. En plus de cette reconnaissance démographique, cette ethnie sauve ses valeurs originelles afin d'éviter sa disparition définitive.
Dans le but d'échanger des connaissances et des expériences sur le sujet, l'Institut Vénézuélien de Recherche Scientifique (Ivic) a récemment organisé les " Journées d'histoire et de culture du peuple Cumanagoto" pour soutenir ce processus de reconstruction et sauvegarder leur patrimoine .
Le directeur du Centre d'Anthropologie Ivic, Horacio Biord Castillo, a rapporté que l'activité a permis " de rassembler des enseignants et des dirigeants cumanagotos pour explorer dans quelle mesure en tant que chercheurs et institution scientifique nous pouvons les aider dans la récupération de leur identité ", dit-il.
Des représentants des communautés de Clarines, Píritu, El Pilar, San Pablo et Onoto, situées dans le bassin de l'Unare (qui comprend les États d'Anzoátegui et de Guárico), pour la plupart des enseignants des écoles où le régime d'éducation interculturelle bilingue des peuples indigènes a été introduit par décret présidentiel en 1979.
Ingrid Narváez, de l'école primaire publique "José Desiderio Trias" à Anzoátegui, s'est inscrite à l'atelier pour "partager cette connaissance avec les enfants et améliorer leur éducation, leur développement et leur connaissance de nos racines."
Pour sa part, le commissaire municipal de la culture de la municipalité de Cajigal, Manuel Morales, a déclaré que la principale raison qui l'a motivé à s'impliquer dans cette journée était "de travailler avec l'Ivic concernant l'ethnie Cumanagoto, en profitant de l'intérêt que cette institution a et multiplier cette information dans les établissements culturels et éducatifs."
L'enseignante Martha Sanez, de Clarines, a rapporté que depuis trois ans ils travaillent sur un projet de recherche sur les valeurs du peuple Cumanagoto " et le fait d'être dans l'Ivic va nous permettre de continuer ce travail. Dans le nord-ouest d'Anzoátegui, il y a des communautés qui pratiquent encore leurs croyances, coutumes et traditions et se reconnaissent comme cumanagotos, mais il n'y a pas beaucoup d'écrits sur ce groupe et il est important qu'ils soient connus ", a-t-elle dit.

Ce que l'on sait
Les Cumanagotos sont un peuple indigène de la famille linguistique carib. Ses premiers habitants vivaient dans l'ancienne province de Nueva Andalucía ou Cumaná, (états actuels d'Anzoátegui, Monagas, Sucre et une partie du Delta Amacuro), mais actuellement ils sont concentrés dans le nord-ouest d'Anzoátegui, principalement dans le bassin du fleuve Unare.
Il y a un demi-siècle, les cumanagotos en tant que collectif étaient considérés comme éteints en raison de la visibilité sociale limitée à laquelle ils avaient été soumis. "On pensait qu'ils avaient subi une très forte transculturation. Ils ont même perdu leur langue. Il est probable qu'à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les derniers locuteurs seront morts ", a expliqué M. Biord.
Cependant, depuis une quarantaine d'années, ils ont sauvé leur visibilité sociale et revitalisé leur propre identité, ce que l'anthropologie appelle l'ethnogenèse. Selon le chercheur, les cumanagotos actuels " ont connu le dépassement des sentiments de honte ethnique, culturelle et linguistique, qui se sont traduits par la dissimulation aux étrangers de leur identité générique d'Indiens afin de ne pas être l'objet de discrimination et de racisme ".
Une partie de ce changement est une conséquence de la lutte pour l'accès à la terre. On sait que les communautés Cumanagotas ont fait l'objet d'une démarcation des terres entre 1782 et 1784 par ordonnance de la Cour royale de Saint-Domingue. "En 1998, la Cour suprême de justice a reconnu la validité juridique de ces titres. Cependant, la situation complexe de ces territoires, aujourd'hui fragmentés, rend difficile, mais pas impossible, leur reconnaissance juridique ", a déclaré M. Biord.
Basés sur les travaux linguistiques élaborés par les missionnaires franciscains au XVIIe siècle et dans le but de faire revivre leur langue ancestrale, les Cumanagotos ont traduit de l'espagnol les paroles de l'Hymne National du Venezuela "Gloria al Bravo Pueblo", l'Hymne de l'État d'Anzoátegui et quelques pièces musicales comme la reconnue "Alma llanera", écrite par Rafael Bolívar Coronado et interprétée par Pedro Elías Gutiérrez.
traduction carolita de l'article ci-dessous
http://bitacora.ivic.gob.ve/2013/08/21/cumanagotos-al-rescate-de-su-identidad-indigena/