Brésil - La communauté Guarani Mbya est la cible d'une fusillade à Porto Alegre

Aux premières heures de ce vendredi matin (11), des hommes cagoulés ont tiré sur les populations indigènes et les ont menacées.

Redação

Brasil de Fato | São Paulo (SP)

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11 de Janeiro de 2019 às 17:02

A l'aube de ce vendredi (11), les Guarani Mbya de la communauté de Ponta do Arado, à Porto Alegre (RS), ont été attaqués par des hommes armés cagoulés. Selon les rapports, l'attaque a eu lieu vers trois heures du matin, lorsque deux hommes au visage couvert ont tiré des dizaines de fois sur les maisons des populations indigènes. En plus des coups de feu, qui n'ont blessé personne, les agresseurs ont menacé de mort les Guaranis s'ils ne quittaient pas la zone dimanche prochain. 

"Deux hommes armés sont arrivés, cagoulés, tirant sur notre cabane... Les enfants avaient tous peur, ils pleuraient. Ils ont dit qu'ils attendraient jusqu'à dimanche. Si on ne part pas d'ici dimanche, ils ont dit qu'ils tueraient tout le monde, il n'en restera plus. C'était beaucoup de coups de feu ", rapporte le cacique Timóteo Karai Mirim.

La Ponta do Arado est reprise dans le quartier de Belém Novo, dans la zone sud de Porto Alegre, sur les rives du fleuve Guaíba, dans une région de préservation de l'environnement. La terre est aussi un site archéologique du peuple Guarani. La région est la cible de la spéculation immobilière.

Paulo Karaí, gardien du village de Tenodé Porã et représentant de l'Articulation des Peuples Indigènes du Brésil, dit qu'il y a un conflit historique dans la région : " Cette zone a été reprise l'année dernière, et un agriculteur dit en être propriétaire. Il essaie de faire sortir la communauté indigène de là. Mais, en fait, cette reprise n'est pas dans son exploitation, mais dans la région voisine", a déclaré M. Karaí lors d'une réunion qui s'est tenue ce vendredi à São Paulo (SP). Au cours de la réunion, quatre villages de l'Etat se sont réunis pour faire un protocole  demandant la révocation des mesures de Bolsonaro qui retirent à la Fondation Nationale des Indiens (Funai) les attributions d'identification, de démarcation et de délimitation des terres. Les indigènes demandent également que la Funai rejoigne le Ministère de la Justice. Aujourd'hui, l'agence est placée sous la responsabilité du Ministère de la famille, de la femme et des droits de l'homme.

Depuis leur retour sur les lieux en juin 2018, les Guarani Mbya de Ponta do Arado ont subi des attaques et des menaces. La zone reprise par les Indiens se trouve sur le périmètre de l'ancienne ferme Arado de 426 hectares.

Selon l'évaluation du coordonnateur du Conseil Indigéniste Missionnaire (CIMI)  de la région sud, Roberto Liebgott, l'attaque la plus récente a l'intention de contraindre les peuples indigènes à abandonner l'espace de la lutte territoriale.

" Le Cimi l'évalue avec beaucoup d'inquiétude. Selon le cacique, les agresseurs ont déclaré qu'avec le nouveau gouvernement, ils maintiennent le pouvoir policier pour défendre les propriétés. Il y a donc un stimulus dans la sphère politique pour que ce type d'action se développe ", évalue Liebgott.

Le matin du vendredi matin, les indigènes ont déposé un rapport des faits au poste de police du quartier de Belém Novo.

*Avec des informations du Conseil Indigéniste Missionnaire .

Edição: Daniel Giovanaz

traduction carolita d'un article paru sur Brasil de fato le 11 janvier 2019

Comunidade Guarani Mbya é atacada a tiros em Porto Alegre | Brasil de Fato

Na madrugada desta sexta-feira (11), os Guarani Mbya da comunidade Ponta do Arado, em Porto Alegre (RS), foram atacados a tiros por homens encapuzados. Segundo relatos, o ataque ocorreu por volta ...

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